Lors des réunions annuelles d’automne du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, la présidente du FMI, Kristalina Georgieva, a présenté une nouvelle feuille de route pour éviter un ralentissement prolongé de l’économie mondiale, marquée par un faible taux de croissance et une dette en hausse. Selon Georgieva, le monde fait face à des risques d’un « atterrissage difficile » caractérisé par une croissance insuffisante et un endettement élevé, ce qui pourrait générer une baisse des revenus et des pertes d’emploi.
Le FMI prévoit une croissance mondiale modeste de 3,2 % en 2024 et 2025, un niveau en dessous des attentes. De plus, la dette publique mondiale devrait atteindre pour la première fois 100 trillions de dollars en 2024, représentant 93 % du PIB mondial, et pourrait approcher les 100 % d’ici 2030. Dans ce contexte, le FMI a mis en place un programme axé sur trois priorités : la maîtrise de l’inflation, la gestion des dettes et la mise en œuvre de réformes structurelles.
Georgieva a salué les efforts de nombreuses banques centrales, en particulier aux États-Unis, pour stabiliser l’inflation. Le défi, toutefois, est de contenir l’inflation sans compromettre les emplois. La seconde priorité concerne la réduction des déficits et le renforcement des réserves après des années de soutien économique pour contrer les chocs mondiaux. La troisième priorité consiste à exécuter des réformes reconnues pour leur efficacité, comme la simplification administrative et l’amélioration de la gouvernance, qui pourraient accroître la productivité jusqu’à 8 % sur quatre ans dans les pays en développement.
Georgieva a souligné que le FMI soutient ses membres en leur fournissant des analyses et des conseils pour faciliter des décisions politiques éclairées. Depuis la pandémie, le FMI a octroyé des prêts à 97 pays, un chiffre record, et a triplé ses financements concessionnels. Vingt pays bénéficient actuellement du mécanisme de financement flexible pour s’adapter aux changements climatiques, un chiffre en hausse par rapport à l’année précédente.
Ces réunions, accueillant des dirigeants économiques mondiaux, experts et représentants de la société civile, visent à discuter des défis économiques pressants, marquant une période décisive pour l’économie mondiale.