Le Fonds monétaire international (FMI) a mis en place un agenda mondial des nouvelles politiques qui devront, garantir “un atterrissage en douceur” des économies des pays, et mettre fin à la lenteur de la croissance et aux dettes élevées, a indiqué la directrice générale du Fonds, Kristalina Georgieva.
Intervenant lors des travaux des réunions annuelles du FMI et du groupe de la Banque Mondiale (BM) qui se tiennent, du 21 au 26 octobre courant, à Washington, Georgieva a ajouté que l’économie mondiale fait face au risque de récession, au cours de la prochaine période, qui se caractérise par la baisse de la croissance et la hausse des dettes, d’où la baisse des revenus et du nombre des postes d’emploi.
Elle a souligné que cette récession, engendrera aussi, la baisse des recettes publiques et par conséquent la faiblesse des investissements pour soutenir les familles et lutter contre le changement climatique à long terme.
Et d’ajouter que la majorité de la population mondiale n’est pas satisfaite des perspectives économiques. Les familles font face à une hausse des prix dans un contexte qui se caractérise par un ralentissement de l’économie mondiale.
Elle a rappelé par ailleurs, que le FMI prévoit la baisse de la croissance mondiale pour se situer aux alentours de 3,2% au cours de 2024 et 2025, contre 3,3%, en 2023, considéré un “taux anémique”.
Le total de la dette publique dans le monde devra atteindre, pour la première fois, 100 trillions de dollars en 2024, soit 93 % du total du produit intérieur brut mondial, à la fin de 2024. Ce taux frôle le 100% du total du PIB à l’horizon de 2030.
Georgieva a précisé que, l’agenda du FMI s’appuie, en premier lieu, sur la réduction de l’inflation, soulignant que la plupart des banques centrales, ont pris des décisions correctes pour maîtriser l’inflation, disant qu’”actuellement le défi est de poursuivre cette orientation sans pour autant impacter les postes d’emploi”.
La 2ème priorité est de traiter les problèmes relatifs aux dettes et au déficit budgétaire, a encore noté la même source, indiquant qu’il est temps de reconstituer, progressivement, une monnaie de réserve, dans la plupart des pays du monde et ce après des années d’appui financier pour contrecarrer les crises économique.
S’agissant de la 3ème priorité, elle concerne l’obligation pour que les pays exécutent un nombre de réformes qui sont efficaces pour promouvoir la croissance, à savoir la réduction de la bureaucratie, et l’amélioration de la gouvernance.
Les indicateurs du FMI ont montré que ces réformes permettent d’augmenter la production dans les pays en développement, avec un taux qui peut atteindre 8%.
Elle a affirmé l’engagement du FMI à servir les intérêts de ses pays membres afin qu’ils puissent surmonter ces moments difficiles en fournissant des analyses et des conseils pour comprendre les coûts et les avantages des politiques et des choix qui seront pris.
« Nous continuons à faire recours à nos ressources financières pour former une zone de sécurité pour nos membres, notant que 97 pays ont bénéficié, depuis la propagation de la pandémie, des prêts accordés par le Fonds “a-t-elle expliqué.
Et de poursuivre que pendant les années, qui ont suivi l’apparition de la pandémie, le FMI a atteint des records tant pour le volume total des prêts que pour le nombre de pays aidés : l’encours des crédits concessionnels au titre du fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance a triplé. Et le fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité a permis, actuellement, à 20 pays de bénéficier de prêts à long terme, à l’appui de mesures de renforcement de la résilience face au changement climatique, ce qui représente environ le double du nombre enregistré l’année dernière.
Les assemblées annuelles 2024 du Fonds monétaire international et du Groupe de la Banque mondiale se tiennent du 21 octobre au 26 octobre à Washington (Etats-Unis) avec la participation de 191 pays. Ces réunions rassemblent environ 10 000 participants entre ministres des finances et de l’économie, représentants de gouvernements, gouverneurs de banques centrales, économistes, universitaires et représentants de la société civile pour discuter des défis économiques actuels du monde.