L’économie marocaine a récemment affronté de nombreux défis, marqués par des chocs internes (séisme, sécheresses) et externes (hausse des matières premières), freinant la croissance à 1,2 % en 2022 et 2,4 % en 2023.
Malgré des pressions inflationnistes fortes (8,6 % en 2022, 7,7 % en 2023), le Maroc a su maintenir ses équilibres macroéconomiques. Cette résilience lui a permis de garantir son accès aux financements, essentiels pour relever les défis futurs : reconstruction post-séisme, transition écologique et Coupe du Monde 2030.
Historiquement, l’économie marocaine dépend largement de facteurs climatiques, la sécheresse de 2022 ayant entraîné une forte chute de la croissance (de 8 % en 2021 à 1,3 % en 2022). En 2023, une reprise modeste est attendue, soutenue par l’agriculture (+1,5 %) et les activités non agricoles (+2,6 %). Le séisme de septembre a eu un impact limité, grâce à la réaction rapide des autorités. Toutefois, des taux de croissance plus élevés sont nécessaires pour surmonter les défis socio-économiques.
Les pressions inflationnistes, principalement dues à la hausse des prix des produits alimentaires et carburants, affectent particulièrement les ménages modestes. Pour contenir cette inflation, la banque centrale a maintenu un taux directeur bas (3%), soutenant ainsi la reprise. Cette politique accommodante permet de stabiliser le dirham malgré les taux élevés aux États-Unis et en Europe, aidé par une reprise du tourisme et les transferts de la diaspora.
Sur le plan financier, le Maroc a renforcé ses recettes fiscales et réduit son déficit budgétaire (5,2% en 2022), maintenant sa dette publique à un niveau viable (69,7% du PIB). Grâce à ces fondamentaux solides, le pays conserve un accès privilégié aux financements internationaux, bénéficiant notamment du soutien du FMI.
En 2023, le Maroc a obtenu une ligne de crédit modulable (5 milliards USD) et un appui via la Facilité de Résilience et de Durabilité (1,3 milliard USD).
Ces ressources sont vitales pour financer la reconstruction, la transition écologique, et la Coupe du Monde 2030, le programme post-séisme étant estimé à 120 milliards MAD sur cinq ans (2024-2028). Quant à la transition écologique, la Banque mondiale estime qu’elle nécessitera environ 7,2 milliards USD par an d’ici 2030.
Ces priorités devront s’articuler avec les réformes sociales engagées, notamment dans l’éducation et la protection sociale, prévues dans le Nouveau Modèle de Développement. (Source: Document DGT France)