Une étude élaborée par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) intitulée « Le Changement climatique : Impact et effets inattendus, causes et conséquences », a conclu que les effets du changement climatique ont été plus sévères sur la classe pauvre, dont la situation socio-économique s’est encore compliquée, et que les catégories vulnérables, en particulier les femmes, ont été les plus touchées.
Cette étude vise à sensibiliser aux enjeux du changement climatique devenu une réalité à laquelle il faut faire face avec sérieux et prudence en développant des politiques d’adaptation qui prennent en compte les communautés locales et leur capacité à résister au changement climatique, a déclaré Inès Labiadh, coordinatrice du département justice environnementale et climatique du Forum, lors d’une conférence de presse organisée mardi à Tunis.
Elle a précisé que le choix a été fait sur les régions d’El Alaa (gouvernorat de Kairouan) et de Kalaat El Andalous (gouvernorat de l’Ariana) qui Malgré leur situation géographique différente (la première est côtière et la seconde est intérieure), elles partagent des problématiques communes liées à la rareté de l’eau, à la sécheresse, aux impacts sur les sources de revenus des citoyens, le taux élevé de chômage, la pauvreté et la détérioration des infrastructures.
L’auteur de cette étude, Iman Kochbati, professeur universitaire spécialisée en sociologie et démographie, a expliqué que ce document combine les manifestations du changement climatique et ses conséquences dans les deux régions les plus pauvres de la Tunisie selon les données de l’Institut national de la statistique (INS) dans la carte de la pauvreté en Tunisie 2020, et vise à révéler la relation entre le changement climatique et la marginalisation dans ces deux régions ayant pour conséquence la migration.
L’étude a adopté une approche méthodologique mixte qui combine des données quantitatives et qualitatives basées sur une lecture genrée.
La crise du changement climatique a entraîné une détérioration de la situation sociale des habitants d’Al Alaa et de Kalaat Al Andalous, car elle a provoqué une baisse de la production agricole et des revenus, du pouvoir d’achat et de la qualité de vie économique, entraînant une augmentation des taux de chômage, et des ruptures dans les relations familiales, l’exode vers la capitale et un état de mal être collectif.