Huit gouvernements ont annoncé des promesses de contributions portant à quelque 400 millions de dollars la dotation du fonds mondial pour la biodiversité GBFF. Un signal destiné à faire avancer les négociations de la COP16 sur la biodiversité à Cali.

L’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, la France, la Norvège, la
Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et la province canadienne du Québec se sont engagés à abonder le Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF, en anglais) pour un montant de 163 millions de dollars, selon un communiqué.

“Le GBFF compte désormais 12 contributeurs, dont le Canada, le Japon, le Luxembourg et l’Espagne”, précise le communiqué publié par le Fond pour l’environnement mondial (FEM), qui chapeaute ce fonds biodiversité.

Le GBFF a été créé en 2022 pour soutenir l’effort des pays en
développement dans l’application de l’accord de Kunming-Montréal, qui a fixé 23 objectifs visant à préserver la nature de la destruction humaine d’ici 2030.

Cet accord engage les pays à mobiliser au moins 200 milliards de dollars par an d’ici à 2030 pour la biodiversité, dont 20 milliards de dollars par an d’ici 2025 doivent être fourni par les pays riches. En 2022, ils avaient atteint 15,4 milliards, selon l’OCDE.

Le GBFF n’est qu’une partie de ce financement, qui passe essentiellement par des banques de développement, mais son destin joue un rôle politique majeur dans les négociations des COP biodiversité.

Les pays en développement exigent la création d’un nouveau fonds, autonome du FEM et sous gouvernance onusienne, plus respectueuses de leurs intérêts.

Ce que refusent les pays développés, jugeant que cette solution mettrait des années à voir le jour et que la multiplication récente de fonds est coûteuse et inefficace.