L’Union européenne a décidé de relever les taxes douanières sur les véhicules électriques fabriqués en Chine, une mesure décidée après une enquête d’un an sur les aides publiques attribuées par Pékin qui a divisé les pays membres du bloc communautaire et expose l’UE à de possibles représailles du gouvernement chinois.
En plus de la taxe standard de 10% sur les véhicules automobiles importés dans l’UE, l’exécutif européen va mettre en place des surtaxes allant de 7,8% pour le constructeur américain Tesla, qui produit des véhicules en Chine, à 35,3% pour le groupe chinois SAIC.
Un haut représentant de l’UE a fait savoir que ces surtaxes ont été formellement approuvées mardi. La décision devrait être publiée au Journal officiel plus tard dans la journée, ou mercredi, pour une entrée en vigueur le lendemain.
La Commission européenne présente les surtaxes comme nécessaires pour contrer ce qu’elle présente comme des subventions déloyales de la part de Pékin, entre prêts à taux préférentiel et matières premières et batteries à des prix inférieurs au marché.
Bruxelles met en avant que les capacités de production disponibles de la Chine, à trois millions de véhicules électriques par an, sont deux fois supérieures à la taille du marché européen. Alors que les Etats-Unis et le Canada ont mis en place des tarifs douaniers de 100% pour les véhicules électriques chinois, ceux-ci vont vraisemblablement être envoyés en Europe.
Pékin, qui décrit les surtaxes comme protectionnistes à même de nuire aux relations bilatérales, a ouvert cette année sa propre enquête concernant les importations de plusieurs produits européens, dont le cognac, une démarche qui s’apparente à des représailles.