Après New York et plus de 130 représentations, le spectacle italien “Come un granello di sabbia” (Comme un petit grain de sable) débarque ce week-end en Tunisie dans le cadre de la nouvelle saison d’El Teatro.
Ce spectacle est le dernier chapitre de la quadrilogie “A Sud della Memoria” que Mana Chuma a dédié à l’histoire contemporaine du Sud de l’Italie.
Deux représentations avec surtitrage en Français, sont prévues pour ce spectacle de la compagnie Mana Chuma qui sera donné les 1er et 2 novembre 2024 à 19H30 à la salle d’El Teatro à Tunis. Comme un petit grain de sable est un specacle d’une heure, mis en scène et écrit par Salvatore Arena et Massimo Barilla avec Salvatore Arena avec Giuseppe Gullotta et Nicola Biondo à la recherche historique.
L’équipe de la pièce, totalement italienne, est notamment composée du scénographe et professeur de scénographie à l’Académie des Beaux-Arts de Catane Aldo Zucco à la scénographie) et le pianiste, arrangeur et compositeur Luigi Polimeni pour la musique originale.
Synopsis : À l’âge de 18 ans, Giuseppe Gulotta est contraint d’avouer le meurtre de deux carabiniers dans une petite caserne d’Alcamo. Le crime cache un mystère indicible: hommes d’État qui s’occupent des groupes néo-fascistes, du trafic d’armes et d’affaires liées à la drogue. Pour faire tomber le mur de silence, n’importe quel bouc émissaire peut faire l’affaire. À travers l’histoire humaine de Giuseppe (mais aussi celles de Salvatore et de Carmine – les autres boucs émissaires désignés), la pièce tente de rendre justice à la dimension personnelle, celle d’une vie presque entièrement enlevée pour des raisons inavouables. La voix de Giuseppe nous attire dans ce tourbillon racontant sa jeunesse interrompue, l’arrestation, les tortures, la longue incarcération, mais aussi l’espoir irréductible et obstiné de la restitution de sa propre humble et haute identité.
“Mana Chuma est une Compagnie de théâtre contemporain, dirigée par Massimo Barilla (dramaturge, poète, metteur en scène et producteur) et Salvatore Arena (acteur, metteur en scène et dramaturge) principalement engagée dans le théâtre citoyen et la nouvelle dramaturgie, peut-on lire sur le site de la Compagnie.
“Depuis sa création, Mana Chuma a choisi de travailler particulièrement sur l’identité culturelle et historique du sud de l’Italie, en essayant de faire converger les histoires, les personnages, les formes et les styles inspirés de la tradition culturelle locale et méditerranéenne avec l’utilisation de formes artistiques innovantes, développant sa propre approche dramaturgique liée au brassage de différents langages, avec un attention particulière dédiée à la recherche sur l’espace et l’expérimentation d’espaces « autres » pour le théâtre.”
Mana Chuma conçoit ses spectacles comme des petits projets de recherche en collaboration avec des théâtres, des festivals mais aussi des organisations de la société civile, des écoles, des départements universitaires, chambres pénales et organisations de magistrats. La compagnie a élargi ses parcours de recherche en s’appuyant sur les expériences acquises en cours de route et en donnant plus d’espace aux compétences multidisciplinaires de son noyau artistique (musique, vidéo, poésie, dramaturgie, cinéma, danse, technologies interactives).
À travers ses réseaux territoriaux nationaux et internationaux, Mana Chuma construit son propre parcours artistique en lien étroit avec les politiques éducatives et socio-culturelles, d’économie civile-culturelle inclusive, (multiculturalisme, homme/femme, etc.), qui repose principalement d’une part sur la promotion des pratiques de citoyenneté active, de la lutte contre les mafias, de la construction participative de modèles culturels et économiques alternatifs aux modèles déviants, et d’autre part sur la promotion de processus créatifs ouverts à la comparaison entre langues et cultures, tournés vers l’international.”