Selon les conclusions d’une étude stratégique élaborée par le ministère de la santé, le secteur des médicaments génériques et biosimilaires pourrait devenir, moyennant quelques prérequis, un secteur exportateur de premier choix.

D’après Nadia Fenina, directrice générale de l’unité de promotion de l’investissement et de l’exportation des services de santé au ministère de la Santé, le secteur qui exporte déjà pour 300 MDT chaque année, pourrait porter ce chiffre, à 1,400 milliard de dinars par an, et ce, d’ici quatre ans. C’est manifestement une nouvelle manne de devises à promouvoir.

Il s’agit d’un projet réalisable au regard du potentiel dont recèle la Tunisie en matière d’industrie du médicament.

La Tunisie dispose, actuellement, de 3168 médicaments génériques et 46 biosimilaires made in Tunisia. “Plus de 20% des médicaments fabriqués en Tunisie sont exportés vers de nombreux pays, notamment la Libye, les pays d’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Europe”, a révélé Nadia Fenina

Pour atteindre les objectifs fixés par la stratégies précitée, plusieurs prérequis doivent être assurés.

Il s’agit entre autres de la réduction des délais d’octroi de l’autorisation de mise sur le marché (AMM), de l’ajustement des prix et du renforcement de la communication.

Mieux, Fenina a révélé que le ministère s’apprête à mettre en place un cahier des charges pour la création d’entreprises privées dédiées à l’exportation de médicaments et de produits de santé.

Et pour ne rien oublier, rappelons qu’un médicament générique est fabriqué à partir de la même molécule qu’un médicament déjà autorisé, dit médicament de référence et dont le brevet est tombé dans le domaine public.

Quant au médicament biosimilaire, c’est un médicament qui, comme tout médicament biologique, est produit à partir d’une cellule, d’un organisme vivant ou dérivé de ceux-ci.

ABS