L’œuvre du grand romancier tunisien d’expression arabe, Hassanine Ben Ammou, sera à l’honneur à la médiathèque de l’Institut français de Tunisie dans le cadre d’une rencontre-débat intitulée “De l’histoire à la fiction, d’après les romans El Karroussa, Bab el Alouj et Rahmana.”

Prévue le jeudi 14 novembre à 18h, la rencontre autour du thème “Kteb Tounsi” (Un livre tunisien) aura lieu en présence de Ben Ammou, le George Zeidan tunisien, tel qu’on surnomme. Elle sera modérée par Mounira Ben Chaabane avec la complicité de la librairie Al Kitab.

Hassanine Ben Ammou est né à Dar Chaabane El-Fehri (Nabeul), le 5 mars 1948. Écrivain et romancier, Hassanine Ben Ammou est considéré comme l’un des grands romanciers spécialisés dans le genre historique. Il a à son actif plusieurs ouvrages qui ont permis d’enrichir la documentation sur l’histoire de la Tunisie rédigés dans un style attrayant et léger. Al Karroussa, Bab Al alouj, Rahmana, Bab El Falla, Al Moureskia, El Andalousia, Al Ghouroub Al Khaled, Al Kholkhal, Am al fzou 1864, Forsen Al Sarab et bien d’autres sont parmi les principaux ouvrages de romancier spécialiste de l’histoire médiévale et moderne de la Tunisie.

Ben Ammou se démarque par une fusion entre la fiction et le récit historique au point qu’il est difficile de faire la différence entre le fictif et le réel. On cite des œuvres comme « Al Karroussa” (La calèche), des contes inspirés de plusieurs déambulations dans la Médina. “Bab El Falla” (2005), lauréat d’un Comar d’or en 2006, est un roman dans lequel l’auteur aborde la fin du règne des hafsides (1560-1574) et de l’occupation espagnole et le début du pouvoir ottoman à Tunis. Le romancier, connaisseur de l’histoire tunisienne, présente dans « Bab El Falla » une collection de contes merveilleux issus de la tradition orale arabe.

Son roman “Bab Al-Aluj” (Porte des Renégats) a été traduit vers le français par Ahmed Gasmi et paru aux Editions Arabesques en 2019.

Ben Ammou est une grande icône littéraire nationale dont les œuvres ont été reproduites pour être réadaptés à la télévision et à la radio, à l’instar de Forsen Al Sarab, Bab Al-Aluj qui ont été réadaptés en séries télévisées alors que « Rahmana », « Bab Al-Fella », « Al-Moorskiya » et « Al-Mamlouk » en séries radiophoniques.

Au-delà de la plume, il a depuis longtemps trouvé refuge dans le pinceau pour réaliser des oeuvres d’une autre dimension. Ses débuts étaient avec une première exposition en 1972 au centre culturel américain avant de prendre part en 1973 au salon privé de la Goulette. Sa deuxième exposition a été à l’occasion de l’ouverture en 1974 de la première édition du festival portant le nom de l’écrivain tunisien Mohamed Bachrouch à Dar Chaabane El Fehri où il est d’ailleurs né le 5 mars 1948. Après une longue absence du monde de l’art plastique, il signe son retour en 2009 avec une exposition personnelle au Centre culturel El Menzah 6….et résume son expérience en 51 toiles…