Les nations doivent accroître considérablement leurs efforts d’adaptation au climat, en commençant par s’engager à agir sur le plan financier lors de la COP29, constate le rapport “Adaptation Gap Report 2024”, du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), rendu public, aujourd’hui, juste 4 jours avant la tenue du sommet du climat de l’ONU, qui se tiendra à Bakou, en Azerbaïdjan (du 11 au 22 novembre 2024).
Il est urgent d’intensifier considérablement l’adaptation au cours de cette décennie pour faire face à l’aggravation des impacts. Toutefois, cette évolution est entravée par l’écart considérable qui existe entre les besoins de financement de l’adaptation et les ressources financières interinstitutionnelles actuelles, constate encore le rapport.
L’augmentation de la température moyenne mondiale approche 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, et les dernières estimations du rapport du PNUE sur les écarts d’émissions ( ) annoncent une augmentation catastrophique de 2,6 à 3,1 °C au cours de ce siècle si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas réduites immédiatement et de manière importante.
Le rapport appelle les nations, ainsi, à revoir leurs ambitions à la hausse en adoptant un nouvel objectif collectif quantifié fort sur le financement du climat lors de la COP29 et en incluant des composantes d’adaptation plus fortes dans leur prochaine série d’engagements climatiques, ou contributions déterminées au niveau national, attendues au début de l’année prochaine avant la COP30 à Belém, au Brésil.
Les flux de financement public international de l’adaptation vers les pays en développement sont passés de 22 milliards de dollars US en 2021 à 28 milliards de dollars US en 2022.
“Même en atteignant l’objectif du Pacte de Glasgow sur le climat de doubler le financement de l’adaptation pour atteindre au moins 38 milliards de dollars US d’ici 2025, le déficit de financement de l’adaptation de 187 à 359 milliards de dollars US ne serait réduit que d’environ 5 %”, estiment les auteurs du rapport.
En plus d’un financement et d’une mise en œuvre considérables pour faire face aux impacts climatiques croissants, des efforts plus importants sont nécessaires en matière de renforcement des capacités et de transfert de technologies, préconise le rapport.