L’Université de la Manouba a lancé, mercredi, la Chaire UNESCO sur l’enseignement supérieur pour le développement durable en Afrique, au cours d’une table ronde, regroupant notamment des universitaires et des cadres de l’Université de la Manouba ainsi que des représentants du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de la Commission nationale de l’éducation, de la science et de la culture, en présence des ambassadeurs de Mauritanie et du Congo et d’un certain nombre de représentants des missions diplomatiques en Tunisie.
La Chaire UNESCO sur l’enseignement supérieur pour le développement durable en Afrique de l’Université de la Manouba, qui a été crée dans le cadre du programme UNITWIN/Chaires UNESCO, est la cinquième du genre au niveau national, la cinquième au niveau mondial et la douzième au niveau du Maghreb et de l’Afrique a déclaré à l’agence TAP la vice-présidente de l’Association internationale des universités et ancienne présidente de l’Université de la Manouba et superviseur de la Chaire, Jouhaina Ghrib.
Au cours de cette rencontre, les participants ont pris connaissance du processus d’adhésion de l’Université de la Manouba au réseau des Chaires UNITWIN et des modalités de création de la Chaire sur l’enseignement supérieur pour le développement durable en Afrique, ayant abouti à la signature d’un accord en juin 2024, entre l’université et l’organisation de l’UNESCO.
Ghrib a ajouté qu’immédiatement après l’approbation du dossier de candidature et la signature de l’accord, une équipe de travail composées de chercheurs ont été chargés de travailler avec l’UNESCO pour élaborer des plans pour la recherche sur des questions intéressant l’Afrique et le monde liées aux Objectifs de développement durable et pour fournir des solutions pratiques aux questions nationales, régionales, africaines et mondiales.
“Le programme d’intervention de la chaire Unesco sera mis en oeuvre pour une période de quatre ans, selon Ghrib, ajoutant que ce programme cible les étudiants, la société civile, ainsi que les responsables des universités publiques en Tunisie et dans les pays africains tels que le Nigeria, le Zimbabwe, le Maroc et l’Égypte et l’Association internationale des universités, qui regroupe environ 1 000 universités dans plusieurs pays à travers le monde.
Les activités de la chaire incluent également les divers intervenants dans les politiques publiques en Tunisie et en Afrique afin d’aligner les politiques au sein des pays sur les Objectifs du Développement Durable, en partenariat avec un certain nombre d’acteurs économiques et sociaux et d’institutions internationales telles que le Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), la Banque nationale agricole, le Groupement d’intérêts économiques (GIE) et l’opérateur Orange, avec lesquels des accords de coopération ont été signés aujourd’hui à l’issue de la cérémonie de lancement.
Pour sa part, le président de l’Université de la Manouba, Amer Cherif, a souligné que la chaire UNESCO a pour objectif de favoriser le rayonnement des universités tunisiennes en général et en particulier l’Université de la Manouba, qui s’est engagée en vertu de cet accord à mobiliser ses ressources humaines et matérielles et à contribuer au développement durable.
Pour sa part la directrice des projets au bureau régional de l’UNESCO pour les pays du Maghreb -section Tunisie Samia Ben Ali Saadaoui a indiqué dans une déclaration à la TAP, que le programme de jumelage UNITWIN qui encourage la coopération et le réseautage entre les universités, a permis le lancement de 4 chaires en Tunisie depuis 1997.
“La cinquième chaire est celle de l’université de la Manouba qui permettra de renforcer l’enseignement supérieur, de promouvoir la recherche et de favoriser le partenariat entre les universités dans le monde à travers l’échange des expertises et des connaissances” a-t-elle ajouté.