Le département des Affaires étrangères s’est fixé pour objectif de mettre en œuvre la politique étrangère de la Tunisie conformément aux orientations et aux choix fixés par le Président de la République, a déclaré, samedi, le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, à l’ouverture de la plénière commune tenue, samedi, au Palais de Bardo, et dédiée à l’examen de la mission de son département.
Le ministère a intensifié ses activités tous azimuts dans la perspective de raffermir les relations d’amitié et de coopération avec les partenaires traditionnels et élargir le réseau des relations à travers le monde afin d’assurer le soutien des programmes et projets de développement national, a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, Nafti a souligné que le ministère n’a de cesse d’accorder une importance accrue à l’action multilatérale au niveau régional et international, en s’engageant activement dans de nombreuses initiatives onusiennes et espaces régionaux, notamment ceux à caractère économique, développemental, social et culturel.
Il s’agit, a-t-il révélé, d’une action qui procède d’une ferme volonté de renforcer la présence Tunisienne à l’étranger et de faire entendre sa voix et ses positions sur les différentes questions régionales et internationales.
Evoquant la relation de son département avec les Tunisiens à l’étranger, le ministre a tenu à indiquer que le ministère œuvre à renforcer davantage la communication avec la communauté tunisienne afin de renforcer son appartenance à la patrie.
Dans ce contexte, il a révélé des efforts menés dans le cadre de la coopération avec les ministères et les structures nationales concernés et leurs représentants à l’étranger, notamment en ce qui concerne l’enseignement de la langue et de la civilisation arabes au profit des membres de la communauté et la mise en œuvre du futur plan visant à concrétiser le projet d’instauration de l’enseignement à distance.
Le ministère s’emploie, a-t-il encore ajouté, à développer les mécanismes permettant de garantir la protection consulaire des Tunisiens et d’intervenir en leur faveur auprès des autorités des pays-hôte pour garantir le respect de leurs droits, faciliter leur intégration et leur séjour et préserver leur sécurité dans des circonstances difficiles.
À cet égard, il a rappelé la mobilisation des services du ministère et de ses représentations diplomatiques dans nombre de pays arabes, en étroite coordination avec d’autres ministères et structures nationales afin d’organiser des vols destinés à évacuer un nombre important de citoyens résidant au Liban et à Gaza, à la lumière de l’agression israélienne en cours.
Il a également expliqué que la diplomatie tunisienne est pleinement consciente des mutations rapides que connaît le monde d’aujourd’hui et des défis politiques, sécuritaires, sociaux et climatiques au niveau régional et international, qui ont donné lieu à plusieurs phénomènes devenus alarmants et jetant une ombre sur la sécurité et la stabilité des pays et des peuples du monde, citant en exemple le phénomène de la migration irrégulière, devenu une préoccupation quasi-planétaire.
Dans ce cadre, il a souligné que la Tunisie a bel et bien honoré ses obligations humanitaires et morales internationales basées sur les meilleures valeurs de solidarité avec les victimes de ce phénomène devenu une menace sérieuse à la sécurité nationale de la Tunisie.
A ce titre, il a affirmé que ces périls actuels nécessitent l’élaboration de plans urgents comportant plusieurs volets dont la coordination sécuritaire, diplomatique, logistique, sociale, sanitaire et humanitaire afin de parvenir à endiguer ce phénomène en encourager le retour volontaire des migrants irréguliers à leurs pays d’origine.
Il a saisi l’occasion pour rappeler la position de la Tunisie qui refuse d’être une plateforme de transit ou un lieu de résidence temporaire ou permanente des migrants irréguliers.
Il a également indiqué que le ministère œuvre à mettre en exergue les piliers de l’approche tunisienne dans le traitement de ce phénomène qui considère que l’approche sécuritaire de la migration irrégulière ne peut à elle seule résoudre ce problème et qu’il faut s’attaquer à ses origines profondes selon une méthodologie globale, participative et solidaire basée sur le partage des responsabilités entre tous les pays et les institutions internationales concernées.
Dans ce contexte, il a réitéré son appel aux pays occidentaux, notamment européens, et aux organisations internationales et régionales spécialisées pour qu’ils assument pleinement leur responsabilité s’agissant de faciliter le retour volontaire des migrants irréguliers en permettant à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) de mieux s’acquitter de ses tâches, ce qui nécessite une assistance technique supplémentaire, ainsi qu’en augmentant sa contribution financière en faveur de cette organisation.
Traitant de l’action diplomatique Tunisienne en faveur des causes arabes et islamiques, notamment la cause palestinienne, le ministre a indiqué que la Tunisie n’a ménagé aucun effort depuis les premiers jours de la guerre génocidaire à Gaza pour apporter toutes les formes de solidarité et de soutien au peuple palestinien.
Il a rappelé à ce propos les positions Tunisiennes visant à condamner l’agression sioniste et à demander des comptes à ses auteurs devant la Cour pénale internationale.
Nafti a tenu à rappeler que la diplomatie tunisienne a intensifié ses actions et contacts en vue de soutenir les efforts internationaux visant à fournir un couloir sûr pour l’acheminement des aides humanitaires aux populations sinistrées à Gaza, à lever le siège injuste imposé à l’enclave palestinienne et à faire face aux tentatives effrénées visant à rayer la question palestinienne de l’Agenda international en rejetant les plans de transfert.
Evoquant la guerre sur le Liban, le ministre a affirmé à ce propos que le département ne cesse de déployer des efforts concertés avec les structures nationales afin d’assurer l’acheminement de l’aide humanitaire au Liban.