Lors de l’examen du budget du ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées pour l’année 2025, les députés des deux chambres parlementaires ont appelé lundi matin à réviser la législation et à modifier les politiques du ministère de la Famille afin de fournir un encadrement plus efficace aux catégories vulnérables.

Les députés ont souligné que malgré les programmes mis en oeuvre par le ministère de la famille pour la promotion de ces catégories, de nombreuses lacunes ont été constatées au niveau des législations.

Les députés ont noté que les législations contre la violence à l’égard des femmes et des enfants en Tunisie n’ont pas réussi à faire face à la propagation de ce phénomène au sein de la société, appelant à la nécessité de réviser les politiques adoptées pour lutter contre ce phénomène.

Les députés ont estimé que l’autonomisation économique des femmes est l’une des solutions les plus importantes pour faire face aux problèmes résultant de la violence domestique, précisant que des lacunes ont été constatées au niveau de la mise en œuvre de ce programme liées aux difficultés d’obtention des équipements et des matières premières nécessaires au lancement de leurs projets.

Les députés ont ajouté que de nombreuses femmes des zones rurales se voient refuser l’accès aux programmes d’autonomisation économique qui exigent un diplôme ou une formation, tandis que les régions intérieures sont totalement dépourvues de centres de formation.

Les députés ont demandé au ministère de mieux faire connaître ses programmes d’autonomisation économique, en particulier dans les zones rurales.

Ils ont également souligné la nécessité de protéger les enfants tunisiens contre l’exploitation et de la violence, que ce soit sur les réseaux sociaux, dans la rue ou en milieu scolaire, et de réviser les législations pour renforcer la protection.

Ils ont souligné que les enfants issus des régions intérieures sont privés de divertissement et d’activités culturelles en raison de l’absence de clubs d’enfants, précisant que de nombreux clubs répartis sur l’ensemble du territoire de la République n’attirent que 1 % des enfants de la région, ce qui nécessite la révision du mode de fonctionnement de ces institutions afin de les rendre plus attrayantes.

En ce qui concerne les enfants appartenant aux établissements pour enfants sans soutien familial, les députés ont critiqué leurs faibles résultats scolaires et leur incapacité à s’intégrer dans la société, appelant le ministère à prendre les mesures nécessaires pour assurer l’encadrement et l’accompagnement de ces enfants et de doter les établissements de l’enfance de ressources humaines.

Les députés ont estimé que les enfants autistes en Tunisie souffrent de marginalisation et d’exclusion, suggérant d’inclure un chapitre dans le budget de l’État pour 2025, pour aider financièrement les familles d’enfants autistes.

D’autre part, les députés ont souligné que les demandes d’hébergement dans les établissements de personnes âgées ont connu une augmentation significative, relevant le nombre limité de ces établissements à travers les régions, le manque des équipements et du personnel qualifié.

Les députés ont conclu que le budget du ministère de la femme pour l’année 2025 devrait être renforcé afin qu’il puisse faire face aux défis susmentionnés en coordination et en coopération avec les différentes structures intervenantes.