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Le Brésil, hôte du Sommet du G20 à Rio de Janeiro, défend une proposition visant à instaurer un impôt mondial de 2 % sur les fortunes des milliardaires, initiative qui pourrait générer annuellement environ 250 milliards de dollars.

“Une taxation de 2 % sur le patrimoine des ultra-riches pourrait générer des ressources de l’ordre de 250 milliards de dollars par an à investir dans le combat contre les défis sociaux et environnementaux de notre époque”, a indiqué lundi le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva lors de la deuxième séance plénière du sommet, consacrée à la réforme des institutions de gouvernance mondiale.

D’après les estimations, ce cercle restreint de 3.000 milliardaires détient un patrimoine cumulé avoisinant les 15 billions de dollars.

L’inclusion d’une telle taxation des ultra-riches dans la déclaration finale du G20 serait une «victoire majeure» pour le Brésil, a déclaré Paulo Pimenta, secrétaire à la Communication sociale de la Présidence.

Selon lui, ce sujet a été défendu par le Brésil tout au long de l’année dans le cadre de sa présidence tournante.

« Nous sommes très optimistes quant à l’adoption, pour la première fois, d’une telle résolution», a affirmé Pimenta à Canal Gov, une chaîne de télévision publique.

La proposition, soutenue par les recherches de l’économiste français Gabriel Zucman, cible ceux dont la contribution fiscale reste inférieure à 2 % de leur patrimoine. Selon Zucman, une telle réforme pourrait avoir un impact significatif sur la redistribution des richesses à l’échelle mondiale.

Par ailleurs, le Brésil a déjà marqué son empreinte durant ce sommet avec le lancement officiel lundi matin de l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté.

« L’une des critiques récurrentes envers ces forums internationaux est le manque de résultats concrets. La création de cette Alliance constitue déjà un aboutissement tangible : elle est dotée d’un programme clair, d’un financement dédié et d’objectifs précis », selon Pimenta.