Lors de la discussion au parlement du projet du budget du ministère de l’industrie, des mines et de l’énergie pour 2025, la ministre Fatma Chiboub Thabet, a révélé qu’un certain nombre de permis de prospection de phosphate dans les gouvernorats du nord-ouest ont été accordées à des investisseurs privés tunisiens et à une société australienne.
A un certain moment le même ministère avait laissé entendre qu’une entreprise chinoise serait pressentie pour ce projet. C’était au mois de janvier 2024, c’est-à-dire avant même que l’actuelle ministre ne soit nommée.
Dans un communiqué publié, le 5 janvier 2024, la cheffe de cabinet de la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie à l’époque, Ahlem Béji Sayeb, a révélé, suite à une réunion avec une délégation de la société sino-arabe d’engrais chimiques (Sacf), que «cette dernière a manifesté un vif intérêt pour le projet d’exploitation du phosphate de Sra ouertane (nord ouest), envisageant un partenariat avec la Tunisie».
Le projet Sra-Ouertane dont les réserves sont estimées à 1000 millions de tonnes (MT), soit presque le double du bassin minier de Gafsa revêt une importance particulière. Exploité dans de bonnes conditions de paix sociale, ce gisement pourrait produire durant un siècle, annuellement et à lui seul, 10 Millions de tonnes.
Une fois exploité, il contribuerait à la diversification de l’économie tunisienne et à la création d’emplois dans une région où le taux de chômage est un des plus élevé du pays.
ABS