La 25ᵉ édition des Journées Théâtrales de Carthage (JTC) s’est ouverte en grande pompe samedi soir, avec une cérémonie officielle au Théâtre municipal de Tunis, suivie du spectacle inaugural Star Returning, une œuvre visionnaire du metteur en scène polynésien Lemi Ponifasio. La soirée a commencé par une prestation au piano sur l’avenue Bourguiba, attirant un large public au cœur de la capitale tunisienne.
Sous l’égide du ministère des Affaires culturelles, les JTC sont un rendez-vous incontournable pour le théâtre arabe, africain et international. La ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi, ainsi que plusieurs diplomates et artistes, étaient présents pour célébrer cet événement culturel. L’actrice tunisienne Saoussen Maalej a animé la cérémonie, ponctuée de moments forts comme l’hymne national et une scénographie éclatante signée Ghazi Zoghbani.
Le directeur des JTC, Mohamed Mounir Argui, a mis en lumière la vocation de ce festival : célébrer l’art, défendre les causes justes et offrir une plateforme unique pour la diversité culturelle. Cette édition, placée sous le signe de « Le théâtre de toutes les résistances… l’art de la vie », aborde des thèmes profondément humanitaires. La guerre en Palestine, notamment à Gaza et au Liban, occupe une place centrale dans la programmation, avec des performances marquantes comme celle du guitariste et compositeur palestinien Shadi Zaqtan.
Des hommages ont été rendus à des figures emblématiques du théâtre tunisien et international, vivantes et disparues, marquant ainsi la mémoire collective. Parmi elles, le regretté Yasser Al-Jaradi, honoré par une prestation de l’artiste Raoudha Abdallah.
Au programme de cette édition 2024 : 125 spectacles de 32 pays, dont 12 en compétition officielle. La Tunisie y est représentée par Danse Céleste de Taher Aissa Ben Arbi et Toxic Paradise de Sadok Trabelsi. Le jury, présidé par Mohamed El Ouni, réunit des figures internationales du théâtre, garantissant une compétition riche et variée.
Les JTC se poursuivront jusqu’au 30 novembre avec des spectacles hors compétition, des créations de la diaspora et des projets axés sur le théâtre de la liberté et de l’intégration sociale. Cet événement, véritable fenêtre sur le monde, fait vibrer Tunis au rythme des arts vivants.