L’écrivain libanais Charbel Dagher est le lauréat de la 30ème édition du Prix Abou el Kacem Chebbi de la littérature arabe pour un recueil de poésie alors que l’écrivain et penseur tunisien Abdel Majid Sharfi a remporté le prix d’honneur décerné à une personnalité du secteur culturel.
La cérémonie de remise du Prix Abou el Kacem Chebbi, a été organisée, samedi, à Tozeur, ville natale d’Abou el Kacem Chebbi, à l’occasion de la commémoration du 90ème anniversaire de la disparition du grand poète et en hommage à son œuvre universelle.
Organisé par la Banque de Tunisie, le prix Abou el Kacem Chebbi de la littérature arabe est doté de 25 mille dinars attribués au lauréat.
Charbel Dagher a été primé pour un recueil de poésie qui s’intitule “Yaghtassilo annathrou fi nahrehe” (littéralement: La prose baigne dans sa rivière), paru aux éditions Khotot w Thelal, en Jordanie ( 254 pages, 2024).
Le jury présidé par le poète Moncef Louhaibi a décerné son prix pour une “poésie en prose qui se distingue par la modernité de sa structure poétique et cognitive et l’esthétique de son style narratif qui verse dans tous les genres littéraires”.
Abdelmajid Charfi était à l’honneur “pour l’ensemble de son œuvre et en reconnaissance de son projet intellectuel moderniste, à portée arabo-islamique et universelle”, a annoncé le président du jury.
Le Prix Abou el Kacem Chebbi de la littérature arabe est dédié à l’œuvre prolifique d’Abou El Kacem Chebbi (24 février 1909 – 9 octobre 1934) qui ne cesse de nourrir la mémoire des peuples aspirant à la liberté. Outre la poésie, les écrits de littéraires de Chebbi en prose sont également aussi importants.
Le « poète des lumières », comme on le surnomme, a écrit une centaine de poèmes sur divers thèmes qui se rapportent notamment à la vie, la mort, la liberté, la révolte, la mélancolie et l’exil. La poésie de ce grand poète arabophone des temps modernes est traduite dans plusieurs langues, enseignée dans les universités et adaptée dans des œuvres musicales.