L’étude intitulée “Les mécanismes de la protection des droits des femmes et des jeunes filles” menée par l’ONU Femmes dans le cadre du programme “Femmes, Paix et Sécurité” a révélé que les femmes et les jeunes filles en Tunisie, en particulier dans les zones rurales, sont confrontées à des défis importants, notamment la violence, la discrimination, la violation des droits, le manque de services de santé et d’éducation, etc.

L’étude, publiée samedi par l’organisation, s’inscrit dans le cadre de la campagne « 16 jours d’activisme contre la violence à l’égard des femmes », qui débute le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et se poursuit jusqu’au 10 décembre de chaque année.

Financée par le gouvernement de la Finlande, l’étude a pour objectif de soutenir les femmes et les jeunes filles en Tunisie en se concentrant sur quatre gouvernorats spécifiques : Siliana, Kairouan, Mahdia et Bizerte.

L’étude a révélé une disparité entre les secteurs public et privé en ce qui concerne les droits des femmes au travail, les travailleuses du secteur public jouissant de droits plus étendus, tandis que les femmes du secteur privé sont confrontées à des défis majeurs tels que les faibles salaires, l’absence d’assurance protection juridique et les problèmes d’accès aux possibilités de formation professionnelle, entre autres.

L’étude a également abordé les questions liées à la faible participation des femmes à la vie politique, en particulier dans les zones rurales, indiquant que les femmes rencontrent de grandes difficultés à participer à la vie politique en raison d’obstacles culturels et sociaux.

L’étude a également mis en évidence les difficultés à franchir les étapes de l’éducation, certaines filles subissant des pressions sociétales qui les empêchent de poursuivre leurs études.

Les résultats de cette recherche permettront de formuler des recommandations et des stratégies visant à renforcer la protection des droits des femmes et des jeunes filles en Tunisie, en particulier dans les zones identifiées comme étant les plus vulnérables.