La délégation sportive militaire a regagné, ce dimanche, la Tunisie après une participation honorable aux 2èmes Jeux Africains Militaires, organisés à Abuja (Nigeria) du 18 au 30 novembre dernier. La sélection tunisienne a terminé sa participation à la 6e place parmi 20 pays, avec un bilan de 33 médailles dont 5 or, 16 argent et 12 bronze.

A son arrivée à la base militaire de L’Aouina, le chef de la délégation tunisienne, le colonel Mohamed Hédi Boukotaya, a déclaré à l’agence TAP que “les sportifs militaires tunisiens ont réussi, malgré leur nombre réduit (29 athlètes), à réaliser de belles performances et à hisser haut le drapeau national lors de ces Jeux, en décrochant 33 médailles dans 5 disciplines : tir, taekwondo, judo, boxe et lutte.”

Il a ajouté que le niveau technique des Jeux était “élevé, en raison du grand développement qu’a connu le sport militaire en Afrique”, soulignant que la compétition était intense, avec la présence de champions mondiaux dans diverses disciplines, ainsi que l’engagement du pays hôte à offrir toutes les conditions nécessaires pour assurer le succès de l’événement.

Le colonel Boukotaya a précisé que ces Jeux ont été l’occasion de découvrir de nombreux jeunes talents nationaux prometteurs, notamment ceux qui font partie des sélections militaires et nationales. Concernant l’avenir des compétitions sportives militaires, il a indiqué que “l’objectif principal reste de remporter des titres et de monter sur le podium”. Il a ajouté que la préparation des athlètes se poursuivra en vue des prochaines échéances, notamment les championnats du monde militaires de taekwondo et de judo en Allemagne en 2025, ainsi que la troisième édition des Jeux Africains Militaires en Ethiopie en 2027.

De son côté, Elyès Tlili, le taekwondoïste qui a offert à la Tunisie sa première médaille d’or à Abuja, a déclaré que “réaliser cette performance n’a pas été facile, en raison de la forte concurrence et de l’évolution du niveau africain dans cette discipline, ainsi que de la réputation du taekwondo tunisien après les exploits olympiques, ce qui a poussé nos adversaires à redoubler d’efforts pour nous affronter.”

Le judoka, le sergent-chef Abdelaziz Ben Ammar, qui a remporté la médaille d’or dans la catégorie des 90 kg, a souligné que “briller aux Jeux Militaires d’Abuja a une signification particulière, car cette médaille a récompensé les efforts fournis face à une forte concurrence, étant donné que la plupart des judokas africains s’entraînent en Europe et disposent de moyens considérables, en plus des progrès réalisés par le judo africain ces dernières années.”

Le lutteur Raslène Zitoun, double médaillé d’argent en lutte libre et en lutte gréco-romaine, a affirmé que “monter sur le podium lors des Jeux africains a été le fruit d’un grand effort, surtout que la compétition était forte et que tous les pays participants ont montré un niveau élevé et se sont bien préparés pour cet événement. Cependant, le bilan est positif, car la Tunisie a participé avec la plus petite délégation et a réussi, malgré cela, à obtenir un grand nombre de médailles.”

Anis Jebali, entraîneur et membre de la sélection tunisienne de tir à la carabine, s’est réjoui de la réussite de l’équipe de tir, qui a décroché des médailles de différentes couleurs malgré le nombre réduit de participants tunisiens dans cette discipline. Il a ajouté que les tireurs tunisiens ont dû faire face à une forte concurrence de pays comme le Nigéria et l’Algérie, dont les athlètes sont habitués à utiliser différents types d’armes.

Enfin, la tireuse Ghada Ouaeri, la seule femme de la délégation tunisienne aux Jeux d’Abuja et médaillée de bronze dans l’épreuve de tir collectif au kalachnikov, a déclaré que “la rude concurrence rencontrée ne m’a pas empêchée, grâce à l’expérience acquise et à mon adaptation aux conditions de la compétition, de réaliser une bonne performance, de monter sur le podium et de confirmer le succès du tir tunisien, avec 13 médailles obtenues lors de cette édition.”