La Commission européenne a lancé, mercredi, un réseau regroupant les différents acteurs du secteur de la cybersécurité, qui aura pour but de combler le déficit de compétences dans les 27 États membres.

Un rapport de prospective, publié par l’ENISA, l’Agence de l’UE pour la cybersécurité, avait en effet pointé le déficit de compétences en matière de cybersécurité, alertant sur cette ‘’menace majeure’’ pour le fonctionnement des réseaux et des systèmes d’information, ainsi que pour le marché unique dans son ensemble.

Le nouveau réseau lancé par la CE, intitulé ‘’Industry-Academia Network’’, tend ainsi à ‘’développer les liens entre l’industrie et le monde universitaire, afin de renforcer les compétences en matière de cybersécurité et de préparer la main-d’œuvre européenne du cyberespace à l’évolution rapide des demandes de l’industrie’’.

‘’La cybersécurité est une priorité essentielle pour l’UE, et il est essentiel de combler le déficit de compétences pour faire en sorte que notre économie numérique reste sûre et compétitive’’, a commenté Henna Virkkunen, vice-présidente de la Commission européenne chargée de la souveraineté technologique, de la sécurité et de la démocratie.

Elle a lancé, à cet égard, un appel à toutes les parties prenantes concernées pour rejoindre le réseau Industry-Academia Network et contribuer à la mise en place d’un ‘’écosystème solide’’, qui réponde aux besoins du marché du travail dans le domaine de la cybersécurité et soutienne la croissance d’une main-d’œuvre européenne hautement qualifiée.

Selon la Commission, le réseau comprendra des membres de l’Académie européenne des compétences en matière de cybersécurité, d’établissements d’enseignement supérieur, d’alliances universitaires européennes et de prestataires d’enseignement et de formation professionnels (EFP).

Ils se concentreront sur l’alignement des besoins du marché du travail dans le domaine de la cybersécurité sur les programmes universitaires et de formation adaptés aux besoins actuels et émergents de la main-d’œuvre. Des partenariats concrets devraient émerger, notamment des programmes communs, des programmes de mentorat, des apprentissages et d’autres initiatives.