Le Comité de normalisation chargé de la gestion des affaires de la Fédération tunisienne de football (FTF), mandaté par la FIFA, a tenu ce samedi dans un hôtel de la banlieue nord une réunion de coordination et de concertation avec les représentants des clubs des ligues professionnelles et amateurs, en présence des délégués de la FIFA.

Cette réunion a été consacrée à l’examen des principales révisions qui seront apportées aux statuts de la FTF et à son code électoral, modifications qui seront soumises à l’approbation de l’Assemblée générale extraordinaire, prévue le 21 décembre courant, en vue de préparer l’assemblée générale élective fixée au 25 janvier 2025.

Le président dudit Comité de normalisation, Kamel Idir, a souligné, en ouverture de la réunion, à laquelle ont pris part 46 représentants des clubs professionnels et amateurs, que “le football tunisien traverse une étape cruciale nécessitant une telle rencontre, en présence des représentants de la FIFA, pour parvenir à un consensus sur une feuille de route visant à garantir la stabilité et la prospérité du football national. Nous avons relevé, en tant que Comité, plusieurs lacunes dans le statut et le code électoral, ce qui nous a conduits à élaborer des révisions conformes aux orientations de la FIFA et au future lois relatives aux structures sportives. Notre objectif est de parvenir à la date du 25 janvier prochain avec une nouvelle équipe dirigeante élue.”

Il a ajouté que “le Comité de normalisation s’est efforcé de respecter ses engagements et les délais impartis par la FIFA. Une Assemblée générale élective sera organisée le 25 janvier prochain, et l’ouverture des candidatures sera annoncée le 26 décembre courant. Le Comité rendra ses décisions finales, insusceptibles de recours, concernant les candidatures le 14 janvier prochain, après avoir achevé toutes les étapes relatives à la vérification des documents et à l’examen des recours.”

De son côté, Nodar Akhalkatsi, représentant de la FIFA, a affirmé que “après les péripéties qu’a traversées le football tunisien, il est impératif de regarder vers l’avenir. Tous les clubs sont appelés à réfléchir collectivement pour surmonter cette phase critique. La FIFA s’engage à fournir tout le soutien nécessaire pour surmonter les obstacles. Le comité de normalisation a consenti d’importants efforts pour honorer ses engagements, et nous comptons sur les clubs pour garantir la réussite de l’Assemblée générale extraordinaire, qui introduira les révisions légales préparant l’assemblée générale élective, laquelle aboutira à l’élection d’un nouveau bureau fédéral.”

Pour sa part, Chedly Rahmani, membre du Comité de normalisation de la FTF a expliqué que “les modifications, qu’il s’agisse du statut ou du code électoral de la Fédération, concernent principalement les articles ayant empêché l’organisation de deux Assemblées générales électives. Ces amendements, bien que limités, s’inscrivent dans les missions comité, chargée de résoudre la crise au sein de la FTF. Ces modifications respectent les lois tunisiennes tout en étant en harmonie avec le système pyramidal du football mondial, et tiennent compte des spécificités tunisiennes.”

Il a ajouté que “parmi les amendements, l’article 31 du statut prévoit désormais que les élections se déroulent sur la base de listes, en attendant les orientations de la future loi relatives aux structures sportives. Il est également stipulé que chaque liste doit obtenir 10 parrainages de clubs affiliés, inclure au moins deux femmes, et disposer de trois candidats en liste d’attente, dont une femme, en cas de vacance d’un poste.”

En outre, l’article 34 précise que “le mandat du bureau fédéral est fixé à 4 ans, avec une limitation à trois mandats pour les membres et trois mandats supplémentaires pour le poste de président ou vice-président. Les candidats doivent avoir exercé des fonctions de gestion dans le football pendant 4 années au cours des 20 dernières années et être titulaires d’un diplôme universitaire, sauf pour les arbitres et joueurs internationaux (sans limite de matchs), une exception qui ne s’applique pas aux postes de président ou de vice-président. Par ailleurs, le bulletin n°3 doit être vierge de toute condamnation, en référence à la date du dépôt de la candidature.”

Les modifications au code électoral concernent les articles 8 et 9, introduisant un délai de 7 jours pour compléter les documents manquants et un délai équivalent pour examiner les dossiers, avec une période supplémentaire de 7 jours pour traiter les cas exceptionnels, à l’exclusion des parrainages, pour lesquels aucun report n’est possible.

En matière de recours, il est précisé que “seul le droit de contestation est réservé à la liste concernée, et aucune liste concurrente ne peut déposer un recours contre elle.”

Les interventions des représentants des clubs ont soulevé plusieurs problématiques, notamment la difficulté de constituer des listes respectant l’exigence de deux candidates ayant exercé une gestion footballistique pendant 4 ans, ainsi que la question de l’article 79 du statut portant sur la gestion des dettes des clubs, où la Fédération joue le double rôle de partie et d’arbitre.

D’autres points soulevés incluaient les divergences entre le statut et la future loi relative aux structures sportives concernant le mode de candidature (listes ou individu) et les difficultés financières des clubs tunisiens.