Le président de l’UTICA, Samir Majoul a appelé, samedi à Tripoli, à mettre à jour les accords économiques entrés en vigueur depuis plus de 20 ans entre la Tunisie et la Libye, pour les adapter aux exigences actuelles et à la réalité des deux pays.
Participant aux travaux de la commission commerciale mixte tuniso-libyenne, Majoul a, à cet égard, évoqué la Convention portant création d’une zone de libre-échange entre la Tunisie et la Libye entrée en vigueur en 2002, soulevant l’impératif d’élargir son champ d’application au secteur des services, l’un des secteurs économiques les plus importants, et l’accord relatif à la reconnaissance mutuelle des certificats de conformité.
S’agissant des postes frontaliers, le président du patronat a déclaré que les fermetures répétitives du poste frontalier de Ras Jedir ont eu des répercussions très négatives sur le volume des échanges entre les deux pays qui a diminué de 30%.
Majoul a souligné que ces obstacles peuvent être surmontés à travers le dialogue, notant que l’objectif est de parvenir à un véritable partenariat basé sur les investissements communs et les projets stratégiques intégrés et d’explorer ensemble les marchés africains prometteurs. Il a appelé les institutions financières telles que les banques et les fonds d’investissement à soutenir les efforts des investisseurs des deux pays dans ce sens.
Il a aussi incité les autorités concernées à résoudre le dossier de la dette libyenne envers les entreprises tunisiennes notamment dans les secteurs de la construction et de la santé.
La réunion a aussi porté sur les progrès réalisés en matière des échanges commerciaux bilatéraux ainsi que sur les défis auxquels sont confrontés les investisseurs et les entreprises des deux pays.
Les participants à cette réunion ont ainsi relevé la nécessité d’améliorer les infrastructures logistiques et les passages frontaliers et de renforcer la coordination entre les autorités compétentes des deux pays pour faire face à ces difficultés et favoriser les partenariats entre les chefs d’entreprise libyens et tunisiens.