Un travail de recherche élaboré conjointement par le ministère des affaires sociales, le centre des recherches et des études sociales et l’organisation de l’UNICEF sur ” la pauvreté et les politiques sociales en Tunisie” a présenté une série de recommandations qui ont été adressées au gouvernement pour l’aider à réduire le taux de pauvreté en Tunisie.
La directrice générale du centre des recherches et des études sociales Sondos Mansar Semlali a indiqué au cours d’un atelier de travail, tenue lundi, que ce travail de recherche, qui comprend quatre études, vise essentiellement à renforcer les politiques en matière de protection sociale destinée à la famille et l’enfant en Tunisie.
Ce travail de recherche s’est appuyé sur les statistiques nationale relatives à la pauvreté en Tunisie, dont notamment une enquête nationale sur les dépenses et la consommation et le niveau de vie des familles en 2021, réalisée par l’institut national des statistiques et les résultats des recherches du programme AMEN social.
Elle a précisé que la première étude porte sur le programme des primes familiales destinées aux enfants âgés entre 6 et 18 ans, notant que cette recherche a recommandé la nécessité de renforcer ce programme à travers l’augmentation du montant de la prime et d’en faire bénéficier un plus grand nombre d’enfants, alors que la deuxième étude a concerné les effets de l’inflation sur le taux de pauvreté durant la période de 2021 à 2023.
La troisième étude de cette recherche a porté sur la généralisation des primes destinées aux enfants et aux familles nécessiteuses, recommandant le lancement d’un programme de soutien à tous les enfants d’un montant annuel de 432 d, à travers la sécurité sociale et d’un montant complémentaire à travers le programme Amen social a-t-elle soutenu.
De son côté, la chercheuse Imen Meddeb a souligné que la quatrième étude a recommandé l’importance de hâter les réformes structurelles en vue d’assurer le développement global, de renforcer la protection sociale et de garantir l’accès à l’éducation pour tous.
A cette occasion, le ministre des affaires sociale Issam Lahmar a souligné que l’état a adhéré au processus de réforme du système de protection sociale à travers la promulgation de textes législatifs et réglementaires pour faire bénéficier tous les citoyens de la couverture sociale.
“Les prestations sociales destinées aux catégories vulnérables, n’ont pas atteint le niveau requis, malgré les réalisations accomplies dans ce domaine” a-t-il dit, soulignant la nécessité d’introduire des réformes dans les plus brefs délais.