Plusieurs plans de réduction d’effectifs récemment annoncés par Bosch, le premier équipementier automobile mondial, menacent entre 8.000 et 10.000 emplois en Allemagne, a déclaré mercredi le vice-président du conseil de surveillance du groupe allemand.

Frank Sell, qui préside également le comité d’entreprise de la division Mobility Solutions, a déclaré que ces projets créaient une atmosphère “absolument insupportable” au sein du groupe, qui emploie environ 135.000 personnes en Allemagne.

Il a ajouté que les représentants des salariés et les syndicats élaboreraient un plan d’action pour 2025 qui n’exclurait pas les grèves.

Le marché européen de l’automobile est en plein marasme, affecté par la faiblesse de la demande, les coûts de production élevés, la concurrence chinoise et la lente transition vers les véhicules électriques.

Les salariés de neuf sites allemands du constructeur Volkswagen, un autre géant du secteur, ont débrayé récemment car le groupe exige une réduction de salaire de 10%, affirmant qu’il doit réduire ses coûts et augmenter ses bénéfices pour défendre sa part de marché.

Stefan Grosch, membre du directoire de Bosch et responsable des ressources humaines, a déclaré aux journalistes que les réductions d’emplois étaient nécessaires pour maintenir la compétitivité du groupe.

Il a par ailleurs indiqué que le conseil de surveillance de Bosch se réunirait vendredi, ajoutant que l’objectif était de procéder aux réductions de manière socialement responsable, mais que les changements rapides dans le secteur signifiaient que le groupe devrait régulièrement revoir sa capacité.