L’Assemblée des représentants du peuple a adopté, vendredi, en plénière, le projet de loi portant sur un accord de crédit, conclu le 13 juin 2024, entre la Tunisie et la Banque Africaine de Développement (BAD) qui gère le Fonds stratégique pour le climat pour financer le projet de promotion de l’agroforesterie et de restauration des paysages forestiers dégradés de la Tunisie (PARFD), dans les gouvernorats de Béja, Siliana et Bizerte.

La BAD contribue au financement de ce projet à hauteur de 59%, moyennant un crédit de 14 millions de dollars (environ 43,4 millions de dinars) et un don de 3 millions de dollars (9,5 millions de dinars), représentant environ 12,6% du coût du projet, lequel est estimé au total à environ 23,7 millions de dollars (environ 73,5 millions de dinars) hors taxes.

Le crédit est accordé à un taux d’intérêt annuel fixe de 1,11 %, et sera remboursé sur une période de vingt ans avec huit années de grâce.

La contribution de l’Etat tunisien au financement de ce projet est estimée à 25,6 % contre une contribution de 2,8% pour les bénéficiaires.

Le projet qui sera réalisé durant la période 2024/2029, devrait contribuer au développement des zones rurales, à la réduction de l’empreinte carbone et à la lutte contre l’impact des changements climatiques. Ce projet, qui permettra de créer 2,200 mille postes d’emploi directs et indirects, profitera à 42 mille habitants.

Le crédit permettra de financer des petits projets dans le domaine forestier et de réaliser des interventions au niveau des infrastructures, selon député Salah Ferchichi.

Pour sa part, la député Besma Hammami a noté que le secteur forestier connaît plusieurs crises dont une crise structurelle due à l’absence de statut pour les gardes forestiers outre la réduction du domaine forestier en raison des incendies prémidités et l’appropriation abusive.

De son coté, le député Mohamed Ali Fenira a attiré l’attention sur le danger de réduction des financements destinés au développement régional, soulignant l’importance d’accorder assez d’intérêt au domaine forestier de manière à renforcer sa résilience, d’autant qu’il constitue un rempart contre les changements climatiques.

Hatem Labbaoui s’est quant à lui, intérrogé sur la pertinence de s’endetter pour la plantation d’arbres forestiers, estimant que ces financements auraient du être orientés vers la production des céréales et la garantie de la sécurité alimentaire d’autant que les prochaines années seront difficiles dans ce domaine.