Le continent africain regorge de ressources et de compétences humaines qui font face à des défis administratifs qui nécessitent l’élaboration d’une série de réformes importantes pour être au diapason des derniers développements, a indiqué, vendredi, le chef du gouvernement Kamel Maddouri.
Pour ce faire, a-t-il expliqué, la Tunisie s’est inscrite, dans ce contexte, dans un programme de grandes réformes à deux dimensions majeures: une dimension sociale qui vise à rompre avec les politiques de “recrutement vulnérable” dans la fonction publique, à travers notamment l’interdiction de l’emploi de la main-d’œuvre en sous-traitance dans la fonction publique et la régularisation de la situation des contractuels et des retraités dans les structures publiques.
La deuxième dimension, a-t-il ajouté, revêt un caractère technique qui consiste à repenser la gestion du capital humain de la fonction publique à travers notamment la révision du cadre législatif, outre l’encouragement des fonctionnaires à la mutation, à travers des motivations financières ou matérielles, a-t-il indiqué
Le chef du gouvernement qui s’exprimait à l’ouverture de la Réunion des ministres organisée à l’occasion de la 5e Session ordinaire du CTS N°8 de l’Union Africaine sur la fonction publique, les collectivités locales, le développement urbain et la décentralisation, a fait part de la détermination de la Tunisie à revoir les méthodes d’évaluation des fonctionnaires publics et l’informatisation de la gestion des ressources humaines, dans le but de consacrer le processus de numérisation de l’administration.
Et d’ajouter : le gouvernement s’est attelé à l’élaboration de plusieurs projets au profit du citoyen et des établissements publics dans le but de simplifier les procédures administratives. Ces projets portent notamment sur la numérisation de 88% des procédures administratives, le renforcement de la décentralisation et le rapprochement des services administratifs du citoyen, a-t-il dit.
Dans le but de faciliter l’accès à l’administration, le gouvernement a également élaboré un nouveau projet unique en son genre pour la mise en place de nouvelles cellules de service administratif numérique de proximité dans tous les gouvernorats de la République. “Il s’agit d’un projet qui reflète l’implication de la Tunisie dans une stratégie qui combine les processus de décentralisation et de numérisation de l’administration”, a-t-il ajouté.
Le chef du gouvernement a aussi rappelé que la Tunisie a mis en place une stratégie pour le développement de l’infrastructure numérique, la généralisation des réseaux de communication à haut débit, en plus de la mise en place d’une plateforme de communication interne pour échanger les informations entre les différentes structures de l’Etat.