“La Fédération Tunisienne de Football (FTF) n’est pas une institution bancaire et les clubs sont tenus de rembourser leurs dettes exigées par la Confédération africaine de football (CAF)”, a déclaré Kamel Idir, président du Comité de normalisation chargé par la Fédération internationale de football (FIFA) pour gérer les affaires de la FTF.
Il a ajouté que ces dettes ont été réclamées suite aux litiges soumis au Tribunal Arbitral du Sport (TAS) qui avait rendu ces sentences d’une manière définitive et obligatoire.
A l’issue de l’Assemblée Générale extraordinaire (AGE) de la FTF, tenue hier samedi à Gammarth (banlieue nord de Tunis), Idir a souligné que les relations de la Fédération et les clubs doivent être davantage transparentes en terme de transactions financières, sachant que le mandat de la FTF n’a pas pour vocation de créer des emplois.
Il a relevé la nécessité d’établir une relation claire et de ne pas s’engager dans un débat avec les clubs sur la question des droits de diffusion télévisée et d’autres droits de telle ou telle partie, ajoutant dans ce cadre que “le prochain bureau fédéral devra informer mensuellement les clubs de leurs dettes et leurs recettes afin de ne pas aggraver leurs problèmes financiers”.
Les clubs procèdent à des recrutements non étudiés allant parfois jusqu’à 20 nouvelles recrues par saison sous la pression du public et des résultats, suite auxquels les clubs se retrouvent, après avoir dépensé d’énormes sommes, face à des litiges devant le TAS, en raison du manquement de ces derniers à leurs obligations financières envers les joueurs recrutés. Il en résulte ensuite des milliards de dettes et d’amendes, tout ceci nécessite un réexamen des méthodes de gestion des clubs tunisiens qui ont besoin de davantage de gouvernance, selon ses propos.
Il a indiqué que la CAF a demandé aux clubs de rembourser leurs dettes issues des litiges émanant des sentences obligatoires du TAS, sachant que la Fédération n’est pas concernée par ce sujet puisqu’il s’agit d’une décision de l’instance continentale qui accorde les licences.
L’instance de premier degré de la FTF avait publié, jeudi, un communiqué dans lequel elle appelle les clubs de la Ligue 1 à régler leurs dettes et à présenter un état du règlement dans un délai ne dépassant pas le 31 décembre 2024.
Lors de l’Assemblée Générale Extraordinaire tenue, hier samedi, les clubs affiliés à la FTF ont approuvé, les statuts et la loi électorale dans leur intégralité, tout en abandonnant l’exigence d’obtention d’un diplôme universitaire pour se présenter aux postes de président et de vice-président de la Fédération, ainsi que pour les joueurs internationaux, les arbitres internationaux, les présidents d’associations nationales et régionales, les présidents des clubs et les présidents des fédérations.
L’AG élective aura lieu le 25 janvier prochain. Les candidatures pour les élections seront ouvertes le 26 décembre et le Comité de normalisation rendra ses décisions finales, sans appel, concernant les candidatures le 14 janvier, après avoir terminé l’examen des différentes étapes relatives aux documents à compléter et aux recours.
En bref : ————————–
- Endettement des clubs tunisiens : Les dettes des clubs, issues de litiges devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), doivent être remboursées avant le 31 décembre 2024, selon la CAF.
- Appel à une meilleure gestion : Kamel Idir, président du Comité de normalisation de la FTF, souligne l’importance de la gouvernance et de la transparence dans les finances des clubs.
- Décisions de l’AGE : Adoption des statuts révisés, suppression de l’exigence de diplôme universitaire pour certains postes, et élections fixées au 25 janvier 2025.
- Recrutements excessifs : Jusqu’à 20 nouvelles recrues par saison, sous pression, entraînent des dettes importantes et des litiges.
- Dates clés : Candidatures ouvertes le 26 décembre, décisions finales le 14 janvier.