En 2024, la Tunisie se classe 9ᵉ dans l’Indice d’Attractivité en Afrique, avec un score global de 66,15. Le pays affiche des performances contrastées selon les composantes de l’indice :
- Qualité de la régulation (65,63) : La Tunisie est reconnue pour ses infrastructures et un cadre réglementaire solide, bien que des améliorations soient nécessaires pour simplifier les procédures administratives et renforcer la transparence.
- Productivité des facteurs (74,25) : Ce score élevé reflète la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée et des capacités industrielles compétitives, notamment dans les secteurs manufacturier et technologique.
- Potentiel de marché (58,75) : Ce score plus faible s’explique par une taille de marché limitée et une faible croissance de la demande intérieure. Cependant, la position stratégique du pays en Méditerranée demeure un atout pour les échanges internationaux.
Stabilité : Un contexte fragile mais en voie de consolidation
La Tunisie occupe la 17ᵉ place dans l’Indice de Stabilité, avec un score de 57,14. Ce résultat met en évidence :
- Résilience de l’État (53,83) : Le pays montre des efforts pour stabiliser ses finances publiques et diversifier son économie, mais reste vulnérable aux chocs externes.
- Gestion des vulnérabilités sociales et environnementales (62,00) : La Tunisie progresse dans la gestion des défis sociaux, comme le chômage, mais les inégalités régionales persistent.
- Sécurité et contrôle de la violence (55,11) : Bien que la sécurité intérieure se soit améliorée, des tensions sociales sporadiques rappellent la nécessité de réformes sociales pour apaiser les revendications.
Atouts majeurs
- Main-d’œuvre qualifiée : La Tunisie bénéficie d’un capital humain compétitif, particulièrement dans les secteurs de la technologie et de l’industrie.
- Proximité avec l’Europe : La Tunisie profite de relations commerciales fortes avec l’Union européenne, représentant un levier pour attirer les investissements étrangers.
- Secteurs porteurs : Les industries mécaniques, électriques et numériques continuent d’attirer des investisseurs grâce à des politiques d’incitation fiscale.
Défis à relever
- Faible attractivité du marché intérieur : Une faible croissance économique et un pouvoir d’achat limité freinent les investissements orientés vers le marché local.
- Endettement public : La dette publique reste un obstacle à la mise en œuvre de projets de développement à long terme.
- Climat social tendu : Les tensions sociales et les revendications syndicales peuvent freiner la stabilité et la croissance économique.
Perspectives
La Tunisie a le potentiel de grimper dans les classements en mettant en œuvre des réformes structurelles ambitieuses :
- Renforcer la digitalisation des services administratifs pour améliorer l’environnement des affaires.
- Investir davantage dans les régions intérieures pour réduire les inégalités régionales.
- Capitaliser sur son capital humain pour se positionner comme un hub technologique en Afrique du Nord.