Beit al-Hikma : Lecture et débat autour des fragments poétiques de Parménide

L’œuvre du philosophe grec Parménide d’Élée sera au cœur de la conférence d’ouverture de l’Académie tunisienne des Sciences, des Lettres et des Arts «Beit al-Hikma » prévue, ce samedi 4 janvier 2025, au Palais de l’Académie à Carthage Hannibal.

Placée sur le thème « Le cœur inébranlable de la vérité bien arrondie » (Parménide, Fragment I, vers 29), cette conférence inaugurale sera donnée par Mohamed Mahjoub, écrivain et intellectuel, professeur d’enseignement supérieur spécialisé en herméneutique et en histoire de la philosophie à l’Université de Tunis.

Mahjoub fera une analyse interprétative du thème de la conférence consacrée à l’œuvre de Parménide qui fût un philosophe grec ayant vécu à Élée dans la Grande Grèce du sud de l’Italie à la fin du VIe siècle et au début du Ve siècle avant notre ère (— 500 env.-— 440). Initié, sage, guérisseur, poète, il a laissé un ouvrage écrit en vers dont il nous reste que quelques fragments.

Selon Universalis, « les difficultés liées à l’interprétation des 155 hexamètres qui nous sont parvenus du Poème de Parménide intitulé aussi De la nature, conjuguent à la fois les problèmes liés à la philologie et les questions propres à la philosophie ». « Le Poème demeure une énigme à déchiffrer, d’où l’impressionnante bibliographie des études qui lui sont consacrées », indique le site de l’encyclopédie.

Au début de la conférence, une lecture en grec ancien du Fragment I de Parménide, sera faite par Ikram Saddouri, chercheuse basée à Athènes (Grèce). Une autre lecture de la traduction arabe du Fragment I de Parménide, réalisée par le Professeur Mahjoub, sera faite par la chercheuse Nadia Abdeljawed.

Mahjoub s’intéresse, depuis les années quatre-vingt, à la question de la lecture et de la réception dans l’histoire de la philosophie, en particulier entre le début de la philosophie en Grèce et sa fin chez les philosophes allemands. Il a publié un certain nombre de livres et d’articles sur l’histoire de la philosophie grecque, arabe et allemande, et il s’est également intéressé à la traduction, traduisant et publiant plusieurs textes philosophiques de base.

La conférence prévue dans la matinée, à partir de 9h30, sera suivie par une séance-débat et la présentation de la programmation annuelle du cercle de débats interprétatifs organisés par l’Académie.