Le Maroc ambitionne de devenir, d’ici 2030, une plaque tournante pour l’industrie des batteries électriques, attirant des investissements directs étrangers significatifs. Cette tendance est motivée par les accords de libre-échange que le royaume a signés avec l’Union européenne (UE) et les États-Unis, offrant ainsi un accès privilégié à ces marchés majeurs.
Les investisseurs chinois sont les plus déterminés à capitaliser sur ces accords de libre échange.
Au mois d’août dernier, BTR New Material Group, fabricant chinois de composants pour batteries électriques, a annoncé un investissement de 2,6 milliards de yuans (363 millions de dollars) pour la construction d’une usine d’anodes au Maroc. Cette nouvelle unité dont la construction s’étendra sur environ deux ans, produira annuellement 60.000 tonnes de matériaux d’anodes pour batteries.
Le principal actionnaire de BTR, China Boan Group, prévoit de signer des accords d’approvisionnement et de prépaiement avec le constructeur automobile américain Ford, renforçant ainsi les liens entre les industries chinoises et américaines à travers le Maroc.
En parallèle, en mars 2024, BTR avait déjà conclu un accord avec le gouvernement marocain pour l’installation d’une usine de cathodes de batteries pour véhicules électriques dans la même cité industrielle, avec un investissement de 300 millions de dollars. Les travaux de construction de cette usine ont débuté dès avril, soulignant la rapidité et la détermination du groupe à concrétiser ses projets dans le royaume.
Outre BTR New Material Group, d’autres géants chinois de la production de composants pour batteries électriques, tels que Hunan Zhongke Shinzoom, Guangzhou Tinci Materials Technology et CNGR Advanced Material Company, ont également annoncé des projets d’investissement au Maroc. Ces initiatives témoignent de l’attractivité du Maroc en tant que hub industriel, offrant des avantages compétitifs non négligeables grâce à ses accords de libre-échange.
ABS