Une série de mesures visant à promouvoir l’industrie de la santé et la production de vaccins en Tunisie ont été prises ce lundi, lors d’une séance de travail tenue au siège du ministère de la santé.
Il s’agit, selon un communiqué du département, d’accélérer la numérisation des processus de production des vaccins, dans le but d’améliorer l’efficacité et la qualité de la production et de parachever les procédures liées au projet de l’ARN messager, considéré comme essentiel pour le développement de vaccins avancés.
Ces décisions incluent également l’élaboration d’une étude de faisabilité pour la production de médicaments biologiques, afin de localiser cette technologie en Tunisie et de promouvoir la recherche sur les techniques d’ARN messager, de manière à appuyer les orientations modernes en matière de santé.
D’après la même source, il convient aussi d’organiser des formations et des ateliers et de créer des projets de recherche conjoints, dans le but de renforcer les compétences nationales et de favoriser l’échange d’expertise internationale.
Le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a souligné à cette occasion l’importance de développer la technologie de production locale de vaccins et de médicaments biologiques par l’Institut Pasteur de Tunis, en tant que membre du réseau mondial des Instituts Pasteur estimant que grâce à ses capacités, l’Institut peut devenir un centre régional de recherche et d’innovation dans le domaine de la biotechnologie.
Selon le communiqué, cette réunion fait suite à un protocole d’accord signé par l’Institut Pasteur de Tunis avec plusieurs instituts internationaux, dont l’Institut Pasteur de Paris, de Dakar et de Corée, ainsi que la Fondation brésilienne Fiocruz, lors de la réunion annuelle du réseau des Instituts Pasteur tenue en octobre 2024 à Rio de Janeiro. Ce protocole vise à renforcer les capacités locales par l’échange de connaissances et d’expertise, et à développer des recherches sur les vaccins utilisant les technologies de l’ARN messager.
Dans le cadre de sa nouvelle vision stratégique, l’Institut Pasteur de Tunis ambitionne de développer des programmes de formation et des projets de recherche communs avec ses partenaires internationaux, ce qui permettra d’améliorer les capacités nationales en matière de recherche et de développement.
En se concentrant sur la numérisation des processus de production et sur le développement de recherches sur les vaccins, la Tunisie aspire à consolider sa position en tant que hub régional pour l’innovation dans le domaine de la santé publique, ajoute le communiqué.