Le Président de la République, Kaïs Saïed, a reçu hier, lundi, au palais de Carthage, le premier vice-président de la Cour pénale internationale (CPI), Rosario Salvatore Aitala, et le juge auprès de la même cour, Haïkel Ben Mahfoudh.
Selon un communiqué publié par la Présidence de la République, le chef de l’État a évoqué, au début de cette rencontre, les origines de l’idée de création d’une cour pénale au 15ème siècle, lorsqu’une personne en Europe avait été accusée de crimes de guerre, qualifiés à l’époque de crimes contre les droits naturels. Il a également évoqué la création de plusieurs tribunaux internationaux spéciaux après la Seconde Guerre mondiale, jusqu’à la tenue de la conférence de Rome en 1998 et l’instauration de la Cour pénale internationale en 2002.
Le Président de la République a souligné que cette longue évolution reflète l’attachement des Etats à leur souveraineté et les aspirations de la communauté humaine. Il a signalé que cette communauté est aujourd’hui plus avancée que la communauté internationale traditionnelle et que, inévitablement, le système international évoluera, mettant fin à la hiérarchisation des peuples et des nations. “Ainsi les aspirations de l’humanité à la sécurité, à la paix, à la justice et à la liberté deviennent plus fortes que le bruit des canons, des bombardements et des explosions”, a-t-il expliqué.
A cette occasion, le chef de l’État a réaffirmé la position constante de la Tunisie concernant le droit du peuple palestinien à établir son État indépendant, pleinement souverain, sur l’ensemble des terres palestiniennes, avec Jérusalem comme capitale. Il a, dans ce contexte, salué les positions de la Cour pénale internationale à l’égard des crimes de guerre commis, et encore perpétrés, par l’entité sioniste.