La Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) a annoncé récemment, par la voix d’un de ses responsables intervenant sur les ondes d’une radio privée, qu’elle a suspendu l’approvisionnement et le transport de phosphate humide et séché vers la société tuniso indienne des engrais Tifert (skhira) en raison d’impayés estimés à un milliard de dinars environ.
Ce qui est bizarre dans cette affaire c’est que Tifert est détenue à hauteur de 70% par le holding tunisien Groupe chimique de Tunisie-CPG et de 30% par les entreprises indiennes CIL & GSFC. C’est pour dire qu’il ‘agit quelque part d’une affaire tuniso-tunisienne en ce sens où les partenaires tunisiens sont majoritaires. Il y a apparemment anguille sous roche. Le ministère de l’industrie, des mines et de l’énergie a intérêt à communiquer sur cette affaire.
Par delà cette affaire, la production de phosphate continue de connaître une forte baisse, et ce, depuis les émeutes de décembre 2010 et janvier 2011.
Depuis 2020 et jusqu’à fin 2024, la production a stagné autour d’une moyenne annuelle de 3 millions de tonnes environ (11ème producteur du monde) contre 8 millions de tonnes en 2010 (5ème producteur mondial). La CPG n’est jamais parvenue à atteindre l’objectif de 5 millions de tonnes qu’elle se fixe annuellement.
ABS
