L’économie française a subi un coup d’arrêt brutal au quatrième trimestre 2024, avec une contraction du PIB de -0,1 %, selon l’INSEE. Bien que l’année se soit achevée sur une croissance de +1,1 %, les signaux d’alarme se multiplient et suscitent l’inquiétude des observateurs.
Ce ralentissement économique s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, un effet de correction après un troisième trimestre dopé par les Jeux Olympiques. Ensuite, l’instabilité politique, marquée par la dissolution de l’Assemblée nationale, pèse lourdement sur la confiance des investisseurs.
Les prévisions pour 2025 sont revues à la baisse, avec une croissance attendue de 0,7 %, contre 0,9 % initialement. Le déficit public reste une préoccupation majeure, malgré les efforts du gouvernement pour le maîtriser.
Les entreprises, quant à elles, sont sous pression. La CPME a exprimé son inquiétude face à l’impact des tergiversations politiques sur l’activité économique. Une enquête révèle que 94% des chefs d’entreprise excluent désormais toute relocalisation en France, un chiffre alarmant.
Cette situation fragilise le modèle social français, dont le financement repose en partie sur les hauts salaires. Un exode fiscal pourrait aggraver les difficultés.
Face à ces défis, la France aborde 2025 dans un climat tendu. La confiance des entreprises et des investisseurs s’érode, et les incertitudes politiques et économiques persistent. L’année à venir sera cruciale pour déterminer la trajectoire de l’économie française.
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