L’examen de la situation actuelle de la compagnie aérienne « Tunisair » ainsi que son programme de restructuration ont été au centre d’un conseil ministériel restreint tenu, vendredi, au Palais du gouvernement à la Kasbah, sous la présidence du chef du gouvernement, Kamel Maddouri.
Selon un communiqué de la présidence du gouvernement, l’examen de la situation de cette compagnie et les perspectives de sa restructuration s’inscrivent dans le droit-fil de la concrétisation de la nouvelle vision de la Tunisie en matière de gestion publique.
Une vision, ajoute la même source, qui tend en premier et dernier ressort à garantir les attributs d’une gestion efficiente des établissements et entreprises publics, à développer leur gouvernance, à soutenir leurs équilibres financiers, à préserver leur pérennité et à promouvoir leur rendement et leur compétitivité selon un programme axé sur des objectifs ambitieux et des indicateurs mesurables.
Après délibération et discussion, le Conseil a adopté une série de « mesures à court terme » afin de permettre à la compagnie « Tunisair » d’honorer ses engagements financiers, de promouvoir la qualité de ses prestations de services et garantir par conséquent sa compétitivité.
Dans ce contexte, le conseil a pressé le ministère des transports à mettre sur pied un plan de redressement visant la compagnie aérienne « Tunisair » et à le soumettre à à l’examen du conseil ministériel dans un délai n’excédant pas mois de mars 2025.
Prenant la parole, le chef du gouvernement a tenu à mettre l’accent sur l’importance que revêt le secteur des transports en tant que « secteur vital et stratégique », appelant, à ce titre, à prêter toute l’attention requise à ce secteur, dès lors qu’il est une locomotive au service du développement économique et de bien-être social, conformément aux orientations tracées par le chef de l’Etat.
Maddouri a tenu à préciser que la compagnie Tunisair constitue « un symbole de souveraineté nationale », rappelant à ce propos son rôle vital consistant à répondre aux priorités nationales, dont notamment le bon déroulement des saisons du Hajj et d’el Omra, la sécurisation du retour de la communauté tunisienne à l’étranger en Tunisie et sa précieuse contribution aux opérations d’évacuation, en cas de besoin, des ressortissants tunisiens.
Le chef du gouvernement a, par ailleurs, souligné que le programme de réforme et de restructuration de Tunisair constitue « un des dossiers les plus urgents » sur lequel l’Etat s’emploie à prendre la main et et à parachever à travers une approche de réforme globale des entreprises publiques centrée autour d’un nouveau modèle de gouvernance répondant à ses besoins pressants en matière de réforme et de modernisation.
Pour ce faire, insiste Maddouri, il est plus que jamais impérieux de conjuguer les efforts des différentes parties concernées par ce dossier afin de décrypter des solutions efficaces à même de permettre de redorer l’image de cette compagnie, compte tenu de son rôle vital dans l’édification de l’économie de l’Etat moderne et sa contribution à l’impulsion de la dynamique économique.
Maddouri a réaffirmé, à ce propos, la ferme détermination à transcender les obstacles auxquels fait face la compagnie nationale de manière à garantir la réalisation des impératifs d’efficacité et d’efficience au niveau de sa gestion administrative et financière.
Cet effort, a-t-il expliqué, devra baliser la voie au démarrage immédiat de la mise en œuvre d’un « plan concret » visant à à conforter sa gouvernance à travers la mise en place d’un système de gestion efficace de ses ressources et de ses capacités, condition sine qua none pour rétablir ses équilibres financiers à court terme et renforcer ainsi son potentiel de compétitivité.
En bref, il s’agit de permettre à la compagnie de sécuriser la desserte de ses vols actuels et de projeter l’inauguration de nouvelles destinations prometteuses.