Le projet «Améliorer la gestion intégrée des sols et des cultures pour des systèmes alimentaires durables en Afrique» (SoilFER- VACS) a été lancé, lundi, lors d’un atelier tenu à Tunis, a fait savoir, mardi, la FAO.

Bénéficiant d’un financement de six millions de dollars accordé par le Ministère des Affaires Etrangères du Japon, ce projet est mené par le ministère de l’Agriculture en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Il permettra de fournir des données actualisées et précises sur les sols à différentes échelles – locale, infranationale (échelle administrative inférieure à celle de la nation: région, département ou commune) et nationale, en vue d’une prise de décision éclairée.

Ces données serviront de base à une série d’outils et de plateformes, notamment des cartes des sols à haute résolution et des applications décisionnelles faciles à utiliser. L’objectif étant d’aider les agriculteurs et le gouvernement à optimiser la productivité et la durabilité de l’agriculture.

Incluant la Tunisie et le Mozambique, ce projet SoilFER- VACS (Vision pour des Cultures et des Sols Adaptés) repose sur “une approche intégrée de l’agriculture”, soulignant “l’interconnexion entre les cultures et les sols”. Cette approche implique “la sélection des variétés de cultures les mieux adaptées aux conditions locales, garantissant, ainsi, une résilience et une meilleure productivité”.

L’initiative encourage, également, la culture de produits traditionnels et locaux, souvent mieux adaptés aux climats et aux types de sols spécifiques. Selon la FAO, cette approche est essentielle pour doter les communautés locales des connaissances et des outils nécessaires à la mise en œuvre efficace des pratiques de gestion durable des sols, augmentant ainsi, leur résilience face aux défis actuels du secteur agricole.

Les données collectées serviront à l’élaboration de cartes des sols à l’échelle nationale, mettant en évidence la fertilité des sols et les propriétés telles que le carbone organique du sol (SOC), le pH, la texture, la densité apparente et d’autres caractéristiques pertinentes.

Ces cartes serviront de base pour déterminer les cultures principales et traditionnelles les mieux adaptées à des zones spécifiques et pour optimiser l’utilisation d’engrais afin d’améliorer la santé des sols et le rendement des cultures.

Cet atelier constitue une phase préparatoire essentielle pour établir les mesures nécessaires à une mise en œuvre collaborative et efficace du projet en Tunisie. Des réunions réunissant tous les acteurs et partenaires, ainsi que des consultations avec les parties prenantes pertinentes, permettront de préparer le Plan de travail national SoilFER..

Lors de cet atelier, le chef de cabinet du ministre de l’Agriculture des ressources hydrauliques et de la pêche, Heykel Helchef a souligné que ce projet vise développer l’agriculture en Tunisie en améliorant les rendements des cultures et la sécurité alimentaire.

Cet objectif sera réalisé grâce à des pratiques de gestion durables et résilientes face au changement climatique, en mettant l’accent sur les variétés de cultures adaptées aux conditions locales et sur la valorisation des cultures traditionnelles.