PARIS, 10 février (TAP) – Dirigeants politiques et entrepreneurs du monde entier se retrouvent ce lundi à Paris pour un Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle (IA) destiné à prendre la mesure de cette révolution appelée à être balisée, à défaut d’être réglementée.

Organisé jusqu’à mardi au Grand Palais et à l’Elysée, ce rendez-vous s’inscrit dans le sillage des réunions de Bletchley Park et Séoul qui ont commencé à prendre la mesure des défis, à la fois technologiques et humains, représentés par l’irruption d’outils comme ChatGPT (lancé par les Etats-Unis en 2022).

L’empressement des pays à freiner l’IA a toutefois ralenti depuis.

Le président américain Donald Trump a annulé les restrictions imposées à l’IA par son prédécesseur Joe Biden, et son administration n’envoie à Paris aucun représentant de l’Institut américain de sécurité.

Donald Trump a en outre lancé le projet “Stargate”, auquel participera OpenAI, destiné à développer à l’IA d’ici 2029 avec des investissements à hauteur de 500 milliards de dollars.

Au sommet de Paris, la France doit annoncer pour sa part des investissements dans l’AI à hauteur de 109 milliards d’euros, a déclaré dimanche soir le président Emmanuel Macron.

Fin janvier, le groupe chinois DeepSeek a étonné le monde en présentant une IA générative d’une puissance équivalente à celle de ChatGPT mais moins chère et beaucoup moins gourmande en énergie, mettant au défi ses concurrents d’accélérer le rythme en terme d’innovation.

C’est dans ce contexte que le vice-président américain JD Vance et le vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing se retrouvent à Paris pour des discussions lors desquelles il devrait aussi être question des énormes besoins énergétiques engendrés par l’IA, à l’heure de la lutte contre le changement climatique.

Un communiqué non contraignant est en cours d’élaboration.

Alors que l’Europe cherche à tirer son épingle du jeu, la France plaide pour une application de la réglementation européenne suffisamment souple pour ne pas freiner les ambitions de ses champions technologiques nationaux.