L’Institut national du patrimoine (INP) accueille, du 19 février au 19 mars 2025, l’exposition “..

Présentée du 2 au 28 septembre 2024 à la Bibliothèque universitaire de La Rochelle (France), cette exposition est le fruit du projet de recherche scientifique ATLAS, consacré aux villes de l’Antiquité tardive du sud de la péninsule Ibérique et de l’Afrique du Nord (300-800), qui “longtemps négligées, jugées moins esthétiques que celles de la ville du Haut Empire, ont disparu de nos paysages et de nos mémoires”.

Dans un contexte de valorisation des vestiges de l’Antiquité tardive, devenue “une nécessité intellectuelle et patrimoniale”, l’exposition souhaite leur redonner de la visibilité en restituant certains des monuments qui ponctuaient l’espace urbain à cette époque: le quartier d’habitat de la Moreira à Mérida, le quartier méridional du forum de Baelo Claudia ainsi qu’une église de la Silla del Papa pour l’Espagne, le monument à auges ainsi que la basilique d’Hildeguns de Maktar, une luxueuse maison de Carthage pour la Tunisie, font l’objet de nouvelles hypothèses de restitution.

Produites dans le cadre d’une étroite collaboration scientifique et utilisant les plus récentes technologies d’imagerie 3D, ces représentations s’inscrivent également dans la riche tradition du dessin des vestiges antiques développée depuis la Renaissance.

L’exposition contribue à cette réinvention de l’art de restituer les monuments disparus, en présentant douze tableaux utilisant les plus récentes technologies d’imagerie 3D, accompagnés de QR codes offrant des informations supplémentaires.

L’inauguration de l’exposition sera marquée par des présentations données par des intervenants tunisiens et étrangers, dont notamment Tarek Baccouche, directeur général de l’INP, Nancy Berthier, Directrice de la Casa de Velázquez (centre de création artistique et de recherche à Madrid), Sabine Panzram, professeure à l’Université de Hambourg (Allemagne), Laurent Brassous, enseignant-chercheur à l’Université de La Rochelle, Anna Leone de l’Université britannique de Durham et Jean-François Bernard de l’Institut de Recherche sur l’Architecture Antique (IRAA France).

“Villes invisibles” découle du projet de recherche ATLAS (financé par l’Agence Nationale de la Recherche et la Deutsche Forschungsgemeinschaft) visant à approfondir cette compréhension historique à travers une analyse détaillée des sources archéologiques et littéraires, et utilisant les technologies modernes pour redonner vie aux monuments disparus.