Le renforcement de la coopération militaire entre la Tunisie et le Royaume Uni et l’exploration de nouvelles opportunités de partenariat étaient au centre d’une rencontre, jeudi, entre le ministre de la Défense nationale, Khaled Sehili, et le général Edward Ahlgren, conseiller principal chargé du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord au ministère britannique de la Défense.
A cette occasion, le ministre a exprimé son souhait de voir la coopération militaire se développer davantage pour établir un partenariat fructueux, notamment dans les domaines de la formation, de l’entraînement, des forces spéciales et des exercices militaires conjoints. Il a mis en avant les relations historiques d’amitié entre la Tunisie et le Royaume-Uni, fondées sur des valeurs communes de paix et de solidarité.
Cité dans un communiqué publié vendredi par le département de la Défense, Sehili a réaffirmé l’engagement de la Tunisie à mettre en œuvre les programmes de coopération bilatérale et à renforcer le rôle du comité militaire conjoint, qui permet l’échange de visites et d’expertises, et à améliorer la préparation opérationnelle et les capacités militaires.
Il a insisté sur l’importance d’explorer de nouvelles opportunités de coopération et de bâtir un partenariat durable fondé sur la confiance et le respect mutuel.
Le ministre a, également, évoqué la possibilité d’une implication britannique dans la réalisation de projets intégrés à vocation économique, sociale et environnementale, notamment dans les régions sahariennes et du sud de la Tunisie. Ces projets pourraient favoriser de nouvelles dynamiques de croissance, la création d’emplois et le maintien des populations dans leurs territoires. Il a cité en exemple la réussite du projet de Regim Maatoug, qui a transformé une zone désertique en oasis prospère, offrant aux habitants des conditions de vie dignes.
Le ministre a également réaffirmé le rôle stabilisateur de la Tunisie dans la région, en mettant en avant son approche équilibrée et juste dans la gestion du phénomène de la migration irrégulière. Il a souligné que la Tunisie veille à protéger ses frontières, à faire respecter la loi, tout en prenant les mesures humanitaires nécessaires pour garantir la protection des migrants contre les réseaux criminels qui exploitent leur vulnérabilité.
Sehili a, toutefois, a insisté sur le fait que le traitement de cette problématique nécessite une approche globale qui s’attaque aux causes profondes de la migration. Il a plaidé pour un renforcement de la coopération avec les partenaires régionaux et internationaux, à travers des politiques de développement durable qui offrent de véritables alternatives à l’émigration clandestine.
La Tunisie, a-t-il tenu à préciser, œuvre pour le retour volontaire des migrants dans leurs pays d’origine, appelant à un soutien international pour assurer leur réinsertion sociale et économique, en collaboration avec les organisations internationales spécialisées.
De son côté, le conseiller britannique Edward Ahlgrena a souligné la nécessité de développer davantage la coopération militaire bilatérale et d’identifier les meilleurs moyens pour la renforcer, dans l’intérêt mutuel des deux pays. Il a exprimé la volonté du Royaume-Uni de diversifier et d’élargir ce partenariat, tout en mettant l’accent sur la confiance mutuelle qui unit la Tunisie et le Royaume-Uni.