Eau SAHARALe stock d’eau global dans les barrages tunisiens au 14 février 2025 est de 840,352 millions de m³, soit un déficit de 18,014 millions de m³ par rapport à la moyenne des trois dernières années pour la même période (858,366 millions de m³). Le taux de remplissage global des barrages est de 35,5%.

État des principaux barrages

Le taux de remplissage varie considérablement selon les barrages :

  • Sidi Salem (le plus grand barrage) : 21% (119,883 millions de m³ stockés sur une capacité maximale de 717,617 millions de m³).
  • Sidi El Barrak : 74% (212,583 millions de m³ sur une capacité de 139,417 millions de m³).
  • Mellègue : 36% (18,411 millions de m³ sur 75,589 millions de m³).
  • Bou Hertma : 32% (46,009 millions de m³ sur 112,491 millions de m³).
  • Joumine : 20% (23,436 millions de m³ sur 130,564 millions de m³).
  • Sejnane : 51% (67,472 millions de m³ sur 87,528 millions de m³).
  • Siliana : 26% (8,159 millions de m³ sur 72,841 millions de m³).
  • Nabhana : 9% (5,865 millions de m³ sur 84,135 millions de m³).

Apports en eau et déficit pluviométrique

Les apports totaux en eau dans les barrages sont de 3,220 millions de m³ pour la journée, avec une répartition géographique inégale :

  • Barrages du Nord : 3,127 millions de m³.
  • Barrages du Centre : 0,045 million de m³.
  • Barrages du Cap Bon : 0,052 million de m³.
    Le déficit par rapport à la moyenne des trois dernières années est significatif : 427,201 millions de m³ de moins ont été enregistrés cette saison (611,104 millions de m³ contre 1 038,305 millions de m³ habituellement).

Consommation et transferts d’eau

Les prélèvements journaliers pour l’usage domestique, agricole et industriel sont de 1,040 million de m³ :

  • Barrages du Nord : 1,018 million de m³.
  • Barrages du Centre : 0,012 million de m³.
  • Barrages du Cap Bon : 0,010 million de m³.

Analyse et perspectives

La situation des barrages reste préoccupante avec un niveau de remplissage inférieur à la moyenne historique. L’apport en eau est en baisse significative, notamment à cause du déficit pluviométrique enregistré cette saison. Si cette tendance se poursuit, la pression sur les ressources hydriques sera forte, particulièrement pour l’irrigation agricole et l’approvisionnement en eau potable.

Les autorités devront probablement intensifier :

  • Les mesures de gestion des ressources, avec des restrictions éventuelles sur l’usage de l’eau.
  • Le renforcement des infrastructures de stockage et de transfert, notamment vers les zones les plus touchées.
  • Les initiatives de sensibilisation à l’économie de l’eau, notamment dans l’agriculture et les usages domestiques.

En conclusion, la situation hydrique en Tunisie en ce début d’année 2025 est alarmante, nécessitant des mesures d’adaptation urgentes pour éviter des tensions accrues sur les ressources en eau.