Le Théâtre El Hamra a annoncé le lancement du Ciné-Club d’El Hamra, une initiative collaborative avec les associations Echos cinématographiques et Sentiers-Massarib, soutenue par le projet “Massari” et le Fonds arabe pour les arts et la culture (AFAC,The Arab Fund for Arts and Culture). Ce ciné-club vise à réintroduire le cinéma au sein du Théâtre El Hamra, en proposant des projections régulières suivies de débats.
Le lancement est prévu pour le vendredi 21 février 2025 à 18h00, avec un nouveau cycle de projections-débats en collaboration également avec Hakka Distribution intitulé “Politiques de l’anéantissement”. Ce cycle explore les représentations de la répression et des mécanismes génocidaires à travers différents contextes cinématographiques, historiques et culturels.
Au programme de l’ouverture organisée en collaboration avec le Palestine Film Institute et le réseau NAAS (Network of Arab Alternative Screens), figurent deux films documentaires : «Maaloul célèbre sa destruction”, un court-métrage de trente minutes écrit et réalisé par le cinéaste palestinien Michel Khleifi en 1985 et “Le Sergent immortel” (2013), premier long-métrage du syrien Ziad Kalthoum, lauréat du prix du Meilleur Documentaire du Festival du Film arabe de la BBC.
Le film “Maaloul célèbre sa destruction” retrace l’histoire de Ma’loul, un village palestinien de Galilée détruit en 1948 par l’armée israélienne. Depuis, les anciens habitants sont autorisés à retourner sur les lieux une fois par an, où ils organisent un pique-nique sur les ruines de leur village. Le film les suit ce jour-là , révélant un monde de souvenirs douloureux et la détermination des villageois à s’accrocher à leur terre. Les anciens du village se souviennent de leurs coutumes et propriétés d’antan, tandis que les jeunes se précipitent pour savourer leur héritage interdit.
Tourné au cÅ“ur de Damas, le film “Le Sergent immortel” dépeint le quotidien des habitants et la situation complexe dans laquelle ils se trouvent. Le réalisateur, alors sergent réserviste, partage son expérience entre ses obligations militaires et son rôle d’assistant réalisateur sur un autre film, offrant une perspective unique sur la dualité de sa vie en temps de guerre.