Le ministre de l’Environnement Habib Abid a souligné vendredi, la nécessité de trouver des solutions participatives aux problèmes environnementaux dont souffre la région de Mahdia.
Lors de sa présidence du conseil régional de l’environnement, il a déclaré que les problèmes liés à l’accumulation des déchets, au déversement du marjine et d’autres produits ne vont pas de pair avec les potentialités économiques et d’investissement dont regorge la région.
Au cours de ce Conseil, auquel ont participé des députés du Parlement, des conseils des régions et un certain nombre de représentants de la société civile, il a souligné la nécessité de passer rapidement aux étapes d’achèvement.
Le Conseil a examiné les défis environnementaux auxquels est confrontée la région de Mahdia, notamment, l’absence d’un système durable de gestion des déchets et l’accroissement du nombre de décharges anarchiques, surtout dans les zones sensibles telles que les lacs (Sebkha).
Le gouvernorat de Mahdia souffre d’une faible connectivité au réseau d’assainissement, en raison du fait que l’Office National d’Assainissement, n’est pas intervenu dans les deux tiers des municipalités du gouvernorat (seulement 6 sur 18 municipalités).
Mahdia est confrontée au problème de la pollution des eaux par les activités industrielles dans la zone industrielle, outre les unités de transformation et de mise en conserve du thon.
La gestion des marjines représente le plus grand défi environnemental de la région, avec 25 décharges qui sont pour la plupart des décharges anarchiques qui ne répondent pas aux normes.
Un certain nombre d’habitants de la région de Maslen ont souligné avec le député de la région au Parlement Imad Ouled Djibril, “leur rejet de tout projet dans la région sans consultation avec les citoyens et une étude sérieuse de son impact sur leurs vies”.
Ouled Djibril a été surpris par la création d’une unité de valorisation des déchets dans la région de Maslen “sur une Sebkha (Lac) caractérisée par la biodiversité qui représente un abris pour de nombreux êtres vivants et leur contribution à l’humidité des terres environnantes.
Dans son intervention, il a été surpris de la rapidité avec laquelle cette décision a été prise concernant ce projet  malgré ses effets négatifs, alors « qu’un certain nombre de projets de développement importants similaires dans la zone industrielle n’ont pas été réalisés ».
En réponse aux questions des habitants, le ministre de l’Environnement a souligné que “le projet de l’unité de valorisation à Maslen n’est qu’une idée sous examen et que toutes les idées et opinions ainsi que les études scientifiques seront prises en compte”.
Au début de cette semaine, les habitants de la région de Maslen ont observé un sit-in, pour exprimer leur refus du projet de réalisation de l’Unité de valorisation des déchets sans les consulter et les informer de la couverture et de l’impact du projet.