Le bilan de la participation de la Tunisie aux travaux de la 38e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, les 15 et 16 février à Addis-Abeba, a été au centre de la rencontre du président de la République, Kaïs Saïed, vendredi, au Palais de Carthage, avec le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti.

Cité dans un communiqué de la présidence, publié samedi, le chef de l’État a réaffirmé que “la Tunisie est fière de son appartenance africaine” et mis l’accent, dans ce sens, sur la nécessité d’appliquer les recommandations issues de ce sommet.

“Les sommets et les conférences internationales ne sont pas une fin en soi, mais doivent être accompagnés de décisions qui doivent être mises en œuvre sans délai”, a-t-il soutenu.

Kaïs Saïed a, dans ce contexte, rappelé que l’Afrique et ses peuples qui ont subi tout au long de l’histoire, les affres de la guerre, les conflits et le pillage de leurs richesses naturelles, continuent, aujourd’hui, de subir des souffrances, alors que le rêve des pères fondateurs lors de la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) était que l’Afrique soit aux Africains.

Le président de la République a, en outre, donné des instructions en vue d’oeuvrer de concert avec plusieurs pays africains dans le domaine économique. La Tunisie entretient de très bonnes relations avec plusieurs pays africains, a-t-il dit, évoquant l’ouverture des universités tunisiennes aux étudiants africains, en particulier depuis le début des années soixante, “ce qui facilite une coopération plus fructueuse avec les pays dont ils sont originaires, ainsi qu’avec de nombreux autres pays”.

Le président Saïed a, en outre, mis en relief la nécessité de diversifier les partenariats, “car il y a d’autres pays avec lesquels nous devons développer nos relations, tels les pays asiatiques et les pays d’Amérique du Sud. L’important est l’indépendance de la décision souveraine et l’intérêt de la Tunisie, a-t-il soutenu.

Dans le contexte des changements rapides que connaît le monde, aujourd’hui, Kaïs Saïed a rappelé que la Tunisie demeure fermement engagé sur ses positions, notamment envers le peuple palestinien dans sa lutte pour récupérer pleinement son droit légitime à établir son État indépendant en Palestine, toute la Palestine, avec Al-Qods pour capitale.

Le chef de l’État a, d’autre part, évoqué le dossier de la restitution des fonds détournés à l’étranger. Ces biens appartiennent au peuple tunisien”, a-t-il martelé.

Il a recommandé, à ce titre, de multiplier les contacts et les efforts diplomatiques pour mettre en avant ce sujet dans les différentes institutions internationales et régionales, particulièrement devant l’Organisation des Nations Unies.

Et d’ajouter : “les procédures judiciaires engagées depuis 2011, ainsi que de nombreuses autres tentatives de récupération de ces fonds, ont montré leurs limites. Il serait donc plus judicieux de coordonner avec plusieurs autres pays en vue de les récupérer et ce, pour éviter de rester dans une attente sans fin”.

Le chef de l’État a, par ailleurs, recommandé d’intensifier les efforts pour mieux encadrer les Tunisiens établis à l’étranger, de leur fournir les meilleurs services, d’assouplir les formalités et de faciliter leur retour pendant les vacances.