Les troubles anxieux, la dépression et les troubles liés à la consommation de substances psychoactives sont les troubles psychologiques les plus répandus en Tunisie, a confié ce mardi la présidente de l’Association tunisienne pour la promotion et la prévention en santé mentale chez les jeunes, Leila Sarra Chaïbi, à l’agence Tunis-Afrique-Presse (TAP).
Chaïbi a souligné que la douleur psychologique est aussi sérieuse que la douleur physique et ne doit pas être sous-estimée. Elle a insisté sur l’importance d’orienter les personnes souffrant de troubles psychologiques vers un traitement approprié, sans préjugés ni minimisation de la gravité des maladies mentales.
L’association, selon elle, mène des campagnes de sensibilisation sur les réseaux sociaux et en dialecte tunisien afin d’atteindre un large public, en raison d’une absence quasi totale d’informations sur la santé mentale dans les établissements éducatifs et les médias.
L’objectif principal de l’association, a-t-elle ajouté, est de sensibiliser les Tunisiens à l’importance du traitement des maladies mentales, de briser les tabous liés à la santé mentale et d’orienter les personnes vers les services spécialisés.
Des journées portes ouvertes sont organisées dans les universités et établissements éducatifs pour informer les élèves et étudiants sur les centres de traitement gratuits et l’importance de la santé mentale.
L’initiative “Hethi Hkeyti” (C’est mon histoire) sur les réseaux sociaux permet à plusieurs personnes de partager leurs expériences avec les troubles psychologiques et la stigmatisation. Cette initiative vise à soutenir ceux qui ont honte d’exprimer leurs problèmes psychologiques ou de demander de l’aide.
L’association s’attaque aux idées préconçues et aux perceptions erronées entourant la santé mentale en Tunisie. À travers des vidéos et du contenu éducatif, elle corrige les malentendus et promeut une meilleure compréhension de ces enjeux.