Quelque 427 mouvements de protestation ont été recensés au cours du mois de février 2025 enregistrant une hausse de 138,5% par rapport à la même période de l’année 2024 (179).

Selon le rapport du mois de février 2025 publié ce lundi par l’Observatoire social tunisien (OST), relavant du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), les acteurs sociaux ont continué à se mobiliser pour revendiquer l’amélioration de la situation socio-économique précaire.

Les chômeurs diplômés sont revenus en force sur les places et ont manifesté pour réclamer l’emploi, le recrutement et un décret leur permettant d’intégrer la fonction publique, lit-on de même source.

Le rapport indique que 93 % des manifestations observées en février 2025 se sont déroulées sur le terrain, tandis que 7 % des mouvements ont eu lieu dans l’espace numérique.

Les revendications liées à la régularisation de la situation professionnelle, au droit à l’emploi, à la mise en œuvre des accords en cours et à l’amélioration des conditions de travail ont représenté environ 50 % des mouvements enregistrés au cours du mois de février, suivies par les mouvements liés à la détérioration des services publics tels que le raccordement au réseau d’eau potable et à l’électricité, l’amélioration de l’infrastructure routière, le transport des étudiants, la rénovation des établissements d’enseignement, le raccordement au réseau de métro, le contrôle des prix, la fourniture de matériel de base, l’assurance, la protection et un environnement sain.

Par ailleurs, 20 % des mouvements de protestation ont été liés aux décisions judiciaires, aux droits des citoyens et à la dénonciation d’une situation ou d’une décision.

Au cours du mois de février, 138 mouvements ont été observés à Tunis, 40 à Tataouine, 25 à Manouba et pareillement à Kairouan, 24 à Sidi Bouzid, 19 à Gafsa, 17 à Kasserine et 10 à Kebili (05) et Zaghouan (05).

Les acteurs sociaux comprenaient des activistes, des défenseurs des droits, des journalistes, des ouvriers, des employés, des agents, des administrateurs, des professeurs, des enseignants, des ouvriers des chantiers, des étudiants, des familles de personnes disparues, des parents, des agriculteurs, des commerçants, des professionnels de la santé, des pêcheurs, des chauffeurs et des résidents.

Dans 162 actions, les acteurs sociaux ont utilisé la grève comme forme de protestation, suivie par la veillée et la marche pacifique dans 78 actions. Les manifestants ont choisi la grève de la faim dans 61 actions, reflétant l’impatience et la rupture du processus de négociation.