La ministre de l’Industrie, des mines et de l’énergie, Fatma Thabet Chiboub, a indiqué que le retrait du phosphogypse de la liste des déchets dangereux et en tant que produit à valeur ajoutée a été à l’origine prise, en octobre 2023, par un Comité scientifique et technique (CST) composé d’experts, de cadres supérieurs académiques, d’universitaires, de chercheurs et de professionnels des ministères de l’Industrie, de l’Environnement, de la Justice, de l’Agriculture et de la Santé.

Dans sa réponse aux questions adressées par des députés lors d’une plénière tenue, mercredi, Chiboub a fait savoir que le comité a mené les expériences nécessaires et étudié les aspects techniques en se référant à 150 publications scientifiques et références publiées, entre 1995 et 2023, qui portent sur les propriétés physiques, chimiques et radiologiques de la substance, et en s’appuyant sur la législation en vigueur en Tunisie et dans de nombreux autres pays.

Les travaux du comité ont révélé que le phosphogypse n’émet pas de radiations et n’est pas classé comme une matière dangereuse et ne constitue pas une menace pour la santé des citoyens et est plutôt un matériau productif, nécessitant sa valorisation.

Elle a proposé dans ce cadre aux députés de convoquer le comité pour leur apporter plus d’éclaircissements. Elle a rappelé que le ministère a accordé un délais de cinq ans au Groupe Chimique Tunisien (GCT) pour soumettre une étude.

La ministre a, par ailleurs, souligné que la valorisation de cette substance aura des impacts sur plusieurs domaines, dont le secteur de l’environnement qui recyclera cette matière pour son utilisation dans la construction et des routes, au lieu de son déversement dans la mer qui présente des risques.

Un Conseil ministériel restreint (CMR) tenu, le 5 mars 2025, au Palais du gouvernement à la Kasbah, sous la présidence du chef du gouvernement, Kamel Madouri a décidé de retirer le phosphogypse de la liste des déchets dangereux, de l’inscrire en tant que produit à valeur ajoutée et de l’utiliser dans divers domaines selon des conditions préfixées et d’exonérer le GCT de la TVA sur les intrants des engrais destinés au marché local.