Après une interruption de plus de trois ans, due à la prolifération des camps informels de migrants irréguliers, les agriculteurs de la délégation d’El-Amra, dans le gouvernorat de Sfax, ont repris leurs activités agricoles.
Suite à une vaste campagne de démantèlement des camps, certains agriculteurs ont commencé à préparer leurs terres dès l’aube du dimanche précédent, selon des sources locales. Cependant, certains restent réservés, craignant un possible retour des migrants.
Mohamed Brik, un agriculteur local, a déploré les dégâts subis ces dernières années, évoquant des vols et des pillages. “Nous ne pouvions même plus laisser nos enfants aller seuls à l’école”, a-t-il affirmé, appelant à des solutions durables.
Faouzi Ben Salem, un journalier, a salué la campagne de démantèlement, qualifiant les opérations de “positives” et “non violentes”. Il a également souligné les risques sanitaires croissants posés par les migrants irréguliers.
La Garde nationale a confirmé que l’opération, menée sans violence, se poursuivra jusqu’à l’évacuation totale des terres agricoles.
Plusieurs migrants ont été interpellés infractions et attendent d’être expulsés.
Cette campagne, menée par la Garde nationale et les forces de sécurité, a permis de démanteler le plus grand rassemblement de camps à Henchir 24 près du village de Ktetna, abritant environ 20 mille migrants irréguliers.
Les autorités ont pris en compte les aspects humanitaires en encourageant d’abord un départ volontaire. Cette campagne répond aux plaintes des agriculteurs dont les terres étaient devenues des zones de campements illicites.
Malgré le retour au calme, des débris de bateaux en fer jonchent encore les plages, témoin du passage des migrants subsahariens. Les forces de sécurité coordonnent désormais avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour gérer les expulsions.