S’il y a un projet structurant dont la mise en œuvre gagnerait à être accélérée, dans les meilleurs délais c’est bien le projet du réseau intelligent de connexion électrique smart-grid de la STEG dont la phase test a été clôturée, le 28 février 2025.

Lancé en 2019 et financé par un prêt de 120 M€ de l’Agence française de développement (AFD), complété d’un don de 2,5 M€ pour l’appui à la maîtrise d’ouvrage, ce projet de transformation digitale prévoit le déploiement progressif sur plusieurs zones pilotes (villes du Kram, Béjà, Sousse, Sidi Bouzid, Sfax et île de Kerkennah) de 20.000 compteurs intelligents d’électricité moyenne tension, 360.000 compteurs d’électricité basse tension, 150.000 compteurs à gaz et différents équipements au niveau des transformateurs, ainsi que les systèmes d’informations nécessaires, y compris pour la gestion de la facturation.

Selon l’exposé des motifs, la mise en place d’un réseau intelligent de distribution d’électricité est un préalable nécessaire au déploiement des énergies renouvelables intermittentes (solaire et éolienne), car il permettra un suivi en temps réel de la demande d’électricité sur le territoire et un pilotage optimal de la distribution d’électricité en fonction de la demande des clients.

Ce type d’infrastructure permettra aussi de mieux maîtriser la consommation électrique, de réduire les pertes sur le réseau et permettra la facturation aux clients de la consommation réelle. La transition énergétique de la Tunisie vise l’atteinte d’un objectif de 35% d’EnR dans le mix électrique en 2035.

Et pour ne rien oublier, plusieurs entreprises européennes participeront à la mise en œuvre de ce projet. Il s’agit entre autres du groupe allemand Siemens Advanta et des entreprises françaises :  Sagemcom (fourniture des compteurs intelligents), efluid (système interface clientèle) et SIA Partners (assistance à maîtrise d’ouvrage)

 ABS