Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a affirmé, dimanche à Alger, sa volonté d’accélérer la croissance économique du pays en s’appuyant sur l’investissement local et les exportations hors hydrocarbures. Objectif affiché : hisser l’Algérie au rang de première ou deuxième économie africaine d’ici deux à trois ans.
Lors de la Rencontre nationale avec les opérateurs économiques, le chef de l’État a souligné le rôle central de la jeunesse et des start-up dans cette dynamique. Il a également mis en avant la performance industrielle, notamment dans le secteur du ciment, avec une production annuelle de 41 millions de tonnes, et fixé un objectif de 10 milliards USD d’exportations hors hydrocarbures en 2024.
Pour lever les obstacles, une réorganisation des instances de commerce extérieur est engagée : ALGEX sera remplacée par deux nouvelles structures dédiées à l’exportation et à l’importation. Le foncier industriel sera généralisé, avec une zone d’activités prévue dans chaque commune, et la création de banques privées encouragée.
Dans le Sud-Ouest, une usine de production de concentré de fer à Béchar ouvrira sous peu, accompagnée d’un projet de port pour exporter le ciment. Sur le plan touristique, le président a insisté sur l’ouverture du secteur à l’investissement, avec des mesures facilitant l’accès au pays pour les étrangers.
Tebboune appelle les opérateurs à « faire preuve de patriotisme » pour bâtir une économie forte et moderne, libérée du passé marqué par la corruption.