Une délégation tuniso-britannique représentant l’Institut National du patrimoine (INP), le British Council et le ministère britannique du Numérique, de la Culture, des Médias et du Sport s’est rendu, ce weekend, à Tataouine, afin d’inspecter l’avancement des travaux sur les projets de réhabilitation et de restauration du patrimoine dans la région.

Lors de cette visite de travail entamée samedi, la délégation conduite par le directeur général de l’INP, Tarek Baccouche, et la représentante de la partie britannique, Anna Leone, a notamment inspecté les travaux en cours dans le cadre du projet « Partnership for Heritage » mis en œuvre par l’Université de Durham, l’INP, le gouvernorat de Tataouine et l’association ‘Arcs Tunisie’ avec le soutien du “Cultural Protection Fund du Gouvernement britannique”.

A cet égard, la délégation a pris connaissance des travaux sur le futur Centre de valorisation du patrimoine, au village berbère de Cheninni dont le coût de la première partie est estimé à environ un million de dinars. Ce projet visant à contribuer à la préservation du riche patrimoine culturel de cette région du Sud sera bientôt fin prêt, a annoncé l’INP.

Selon le site du British Council Tunisia, le Fonds de protection culturelle – un fonds de 50 millions de livres sterling géré par le British Council en partenariat avec le ministère du Numérique, de la Culture, des Médias et du Sport. Le fonds vise à aider à créer des opportunités durables pour le développement économique et social en renforçant les capacités de promotion, de sauvegarde et de promotion du patrimoine culturel dans douze pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

En Tunisie, un demi-million est investi dans le Partenariat pour le patrimoine. Le projet vise à documenter et à protéger le patrimoine matériel et immatériel de ces zones géographiques clés, proches de la frontière entre la Libye et la région de Tataouine, qui étaient liées dans l’Antiquité et ont développé des traditions et des modes d’occupation similaires.

A l’occasion de cette visite, Tarek Baccouche a déclaré au correspondant de l’agence TAP à Tataouine, que “la propriété foncière constitue le plus grand obstacle dans la réhabilitation et la restauration des monuments historiques, estimant qu’elle devra être transférée à l’Etat afin que la loi permette de s’y investir”.

« L’INP œuvre à poursuivre la restauration des monuments historiques à Tataouine en collaboration avec les autorités régionales et les départements concernés, a souligné Tarek Baccouche, indiquant que son institution veut, selon les moyens disponibles, renforcer sa représentation régionale avec des experts et spécialistes dans le patrimoine ».

Parmi les projets de coopération en cours à Tataouine, le projet “Géoparc” (GP) qui renferme les sites géologiques ainsi que le projet de réhabilitation de Ksar Soultan, financé à hauteur de 150 mille dinars et dont les travaux sont parachevés aujourd’hui, a assuré le directeur général de l’INP.

Concernant la création d’un musée à Tataouine, Tarek Baccouche a fait savoir qu’une salle d’exposition pour les trésors du patrimoine immatériel dans le gouvernorat de Tatatouine sera créé dans le cadre du projet “Maison du peuple” située au centre ville et exploité par le ministère des Affaires culturelles.